yoananda2 11 septembre 2021 16:41

@micnet

Et bien il a été constaté que ces 2 jumeaux ont développé une personnalité totalement différente.

Tu as des tonnes d’exemple inverse. Mais ça ne change rien à ce que je dis. Tu n’a pas l’un des deux jumeaux qui est devenu un chien parce qu’on l’a éduqué pour aboyer. Ni son corps, ni son comportement. Tu peux couper un humain des siens, l’élever comme un animal, et probablement que si tu le fais assez tôt, tu auras un humain au comportement canin pour partie (ces humains la on du mal à redevenir "humain" par la suite car les influences à l’enfance sont difficiles à rattraper). C’est le max que tu puisse faire, et c’est parce que c’est permis par les gènes. Ça montre qu’il y a une grosse marge de manœuvre tout même et que la plasticité cérébrale est immense, mais cette plasticité n’existe que parce que les gènes (et l’épigénétique aussi, je simplifie) le veulent bien.

Or la plupart des sociologues contestent cette affirmation justement.

Les sociologues ne sont pas des "scientifiques", pour la plupart. Il faut bien comprendre l’historique de cette discipline. Elle trouve ses racines à une époque ou l’on croyait au récit biblique. On a construit une image de l’homme "séparé de la nature". Darwin a le premier remis en cause ce dogme, sauf qu’en fait, il l’a fait très prudemment et s’est auto-bridé sur la question du comportement justement.

Du coup on a traîné ce boulet ... et on le traîne encore, que l’homme ne serait pas que génétique, ou qu’il aurait un libre arbitre qui lui permet de dépasser sa programmation génétique ou je ne sais quelle foutaise. Je dis foutaise parce que ce n’est basé sur rien, absolument rien, si ce n’est le récit biblique, et à l’inverse toutes les découvertes modernes indiquent que c’était une foutaise et rien de plus.

Du coup, toute (enfin presque et surtout en France, les anglos me semblent moins réfractaires à changer) la psycho, la socio (et l’économie et le politique) sont basé sur ce postulat.

Le gauchisme est une tentative de "moderniser" et renouveler ce postulat, et il gangrène la socio française. Leurs publications sont totalement bidon (voir les absurdités sur la patriarcat du steak, l’affaire sokal et compagnie, ces gens sont malades, mais comme ils se co-optent et tournent dans leur bulle mentale, ils publient à référé et ça passe). Il pose un gros problème, parce qu’il veut absolument qu’il y ai égalité génétique au départ, et que les différences soient seulement sociales, culturelles, religieuses, donc, ré-éduquables en quelque sorte, corrigeables.

Ce qui est doublement faux. D’abord 1, les différences ne sont pas que acquises, ensuite, même si elles l’étaient ça ne voudrait pas dire qu’on peut les corriger pour autant. L’acquis ça ne se change pas si facilement.

C’est pour ça qu’on se retrouve avec des programmes de récupération de racailles qui jamais ne fonctionnent... enfin si, ils fonctionnent un peu mais dans l’autre sens, c’est à dire que les racailles finissent par éduquer leurs tuteurs à la violence. Ce qui montre que ça peut fonctionner "un peu" à la marge, mais pas si tant que ça.

C’est dommage que tu bloques sur cette histoire de 100% comme si ça voulait dire je ne sais trop quoi qui serait inacceptable.

A l’intérieur de ce qui est permis par la génétique il y a une immense palette de comportements permis. Si tu bidouilles l’épigénétique, je penses qu’il y a même pas mal de marge de manoeuvre phénotypique, mais je proposes de laisser ça de coté.

L’important c’est que des comportements émergent tout au long de notre vie. Plus ils apparaissent tôt, moins tu peux y changer quelque chose ; Par exemple de dégoût est un truc qui existe chez le nouveau né. Tu veux éduquer un humain à ne pas ressentir de dégoût ? bon courage ! lol

L’apprentissage des relations sociales se fait plus tard : plus facile à changer. Etc ...

Il faut bien comprendre aussi une chose : les gènes commandent des "statistiques" et pas des comportements pré-déterminés. Prenons un exemple : tu trompes ta femme. Est-ce génétique ou culturel ou bien ton libre arbitre ?

C’est 100% génétique, mais qu’est-ce que ça veut dire au juste. Et bien, ton génome te pousse à rechercher le/la meilleure partenaire sexuel pour la reproduction et il te dit que tromper est une stratégie parmi d’autres, et il va fixer au sein d’une population un taux d’adultère qui peut être modulé par des institutions (à la marge). Ca veut dire en simplifiant que ton génome va pousser la population des hommes (exemple totalement fictif) à tromper dans 13% des cas et les femmes dans 18%. Est-ce que toi à titre personnel tu vas être dans les 13% ? ça va dépendre de ton éducation, de ta personnalité, de ton couple, etc ... Mais au final, la gènes auront le dernier mot, 13% des hommes tromperont leur femme, et 18% des femmes le feront.

Est-ce que tu comprends mieux avec cet exemple comment tout ça se marie et que les débats sur la question nature/culture sont simplement mal posés.


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