yoananda2 4 juillet 2021 15:22

@micnet

Tout le monde s’en tape des régionales

c’est ce que je penses aussi ... ce taux d’abstention ne veut rien dire parce que personne ne sait à quoi sert un conseillé régional ou départemental dans la pratique, et puis, la campagne a été très mal faite, les affiches des candidats étaient différenciables, il fallait presque aller lire la petite astérisque pour savoir de quel partit il s’agissait, quand c’était seulement mentionné.

Ceci dit, la démocratie à l’échelle d’une nation reste un problème en soi.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_des_choix_publics

Une des conclusions de la théorie des choix publics développée notamment par Anthony Downs est que les démocraties produisent moins de « bonnes » décisions que l’optimum, en raison de l’ignorance et de l’indifférence rationnelles des électeurs. En effet, aucun électeur singulier ne peut s’attendre à ce que sa voix ait un poids sensible sur le résultat des élections, tandis que l’effort nécessaire pour s’informer afin de voter en toute connaissance est, lui, considérable. Ainsi, le choix rationnel de l’électeur est de rester dans l’ignorance, voire de s’abstenir (les experts parlent de l’irrationalité du vote). La théorie explique ainsi l’ignorance massive du corps électoral, a fortiori le taux d’abstention généralement constaté.

Les bonnes décisions politiques peuvent être considérées comme un bien public pour la plupart des électeurs, puisqu’ils en bénéficient quoi qu’ils fassent, et qu’ils n’en privent personne d’autre. Cependant, il existe un grand nombre de factions ou d’intérêts particuliers qui pourraient tirer un avantage en obligeant le gouvernement à adopter des décisions généralement nuisibles, mais profitables pour eux. Par exemple, les industriels du textile peuvent avoir intérêt à faire interdire les importations à bas prix, ce qui leur permettrait d’obtenir une rente. Le coût d’une telle mesure protectionniste se retrouve diffusé dans l’ensemble de la population, et le préjudice subi par chaque électeur est invisible tellement il est minime. Les bénéfices, eux, sont partagés par une petite minorité, dont la préoccupation majeure devient alors de faire perdurer ce type de décision.

De même, une théorie de l’illusion fiscale peut expliquer les écarts entre ce que la théorie économique peut connaître des effets réels des politiques économiques et l’idée, presque toujours fausse, qu’en présente le débat public. À sa base : la violence essentielle de la redistribution politique, qui fausse la perception de sa nature et de ses effets, tant pour les décideurs que pour leurs victimes.

La théorie des choix publics explique ainsi que de nombreuses décisions nuisibles à la majorité seront prises quand même. Elle parle de « défaillance de l’État », comme miroir de l’expression « défaillance du marché » couramment employée en économie publique.


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