Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 29 janvier 2021 12:59

@yoananda2

"Est-ce que parvenez à voir les limites du discours de Raoult ? Je l’espère pour vous, parce que d’après ce que vous écrivez sur lui ça n’a pas l’air d’être le cas. Vous êtes neutre et détaché, certes, mais ça ne veut pas dire que vous voyez les limites du gus non plus. (attention, je ne dis pas que ce que dis Raoult est faux, c’est bien plus compliqué que ça...)"

Je vois des limites au système de pensée de Raoult et à son fonctionnement psychologique, et je vois des limites aux critiques qui lui sont adressées et aux motivations psychologiques et idéologiques de ces critiques (sans même parler des intérêts financiers qui constituent un chapitre à part). Quant à savoir si les limites que je vois de part et d’autres sont les mêmes que celles que vous voyez, l’affaire n’est pas totalement résolue. Mais ce n’est pas grave, puisque ce n’est qu’un forum et pas un colloque universitaire.  smiley

Ah, je suis allé voir le reportage que vous et Bubu m’avez conseillé d’aller voir et je n’ai rien appris de nouveau (donc je n’ai rien rien appris du tout). Mis à part la critique de la première étude de Raoult qui est audible (mais ça, je le sais depuis sa publication), ce reportage est une production télévisuelle classique (une animation audio-visuelle pour maintenir le cerveau disponible entre les publicités), avec les sempiternelles grosses ficelles bien usées : le fond musical de film effrayant, les témoignages des anciens subalternes traumatisés à visage caché pour donner de la gravité dramatique (du genre "mon ancien patron il était très méchant il m’a humilié"), etc. 

Maintenant pour aller au fond des choses, je pense que les opinions exprimées sur les forums à propos de l’efficacité des traitements de la Covid-19, la vôtre, la mienne, celle du ministère de la santé ou du président de tel ou tel comité, n’ont aucun intérêt. C’est une mauvaise façon de poser le problème. C’est d’une part aux méthodologistes que doit revenir l’initiative de produire leurs études et de se critiquer entre eux sur le plan théorique et c’est d’autre part aux médecins que doit revenir la liberté et la responsabilité de faire concrètement des choix de prescriptions en leur âme et conscience et en informant évidemment leurs patients. Le problème principalement posé par les événements actuels est celui de la prise de pouvoir abusive de l’administration sur le travail du praticien. Tout le reste est du divertissement ou de la diversion. 


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