maQiavel maQiavel 4 janvier 2021 22:34

@yoananda2

Pour bien me faire comprendre, lorsque je dis que tous les anti-islams ne sont pas d’extrême droite et tous les critiques de l’islam non plus, je ne veux pas dire non plus que les critiques essentialisantes le sont forcément. Il existe des critiques essentialistes de l’islam qui ne sont pas d’extrême droite ( quoiqu’il existe des passerelles ), comme celle de la gauche laicarde dont j’avais fait mention dans un autre post.

Maintenant, pour répondre à ta question (il me semble pourtant qu’on en avait déjà parlé en long et en large mais soit), si on constate que les croyances religieuses sont contextuelles et que ces contextes ( temporels, sociaux, géographiques etc ) sont différents, évolutifs et par conséquent variables, et mènent à des interprétations et des conceptions variables, ce n’est pas la religion elle-même qui produit des méfaits ou des bienfaits par essence comme si elle agissait comme une personne vivante incarnée qui serait bonne ou mauvaise mais les individus concrets qui y adhèrent. Pour donner un exemple, je ne dirai jamais que l’islam est socialement bon ou mauvais dans l’absolu, cependant je considère qu’il y’a des interprétations polémogènes de l’islam qui posent problème dans le contexte français ( celle des jihadistes qui font acte de violence par exemple ) et d’autres qui ne sont pas polémogènes et qui n’en posent pas ( ce qui est le cas de l’écrasante majorité des musulmans).

Ce qu’il est possible de critiquer ce n’est donc pas l’essence de ces religions ( dont il est impossible de démontrer l’existence, on peut en débattre pendant des siècles sans jamais rien conclure comme sur le sexe des anges ) mais leurs interprétation et compréhension ainsi que la façon dont elles se manifestent en société, c’est-à-dire les pratiques sociales qui en découlent.

Pour te donner un exemple, voici une critique non essentialiste de l’interprétation salafiste « Pour une critique matérialiste du salafisme ». Je ne dis pas que c’est l’alpha et l’oméga de la critique du salafisme, qu’elle est parfaite ou qu’il n’y a rien d’autre à dire, elle est évidemment critiquable et limitée ( le texte est d’ailleurs assez court), je réponds simplement à ta question à toi qui me demande un exemple d’une critique non essentialisante de l’islam


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe