Tchakpoum 6 janvier 2021 08:49

@Jean Keim

Oui, mais la croyance c’est un outil, pas une tare. C’est comme l’oeil ou la main, cela dépend de ce qu’on fait avec.
Si on savait tout, on n’aurait pas besoin de croyance. Mais tout savoir n’est qu’une vue d’esprit, c’est impossible. Et même, ça ne veut rien dire.

En attendant, il faut bien vivre et agir. On prend ce qu’on sait, on rassemble et on essaie les meilleures cohérence et satisfaction possibles à son existence.
L’enfant, à ses premiers âges, ne cherche pas tant à "savoir", qu’à "faire comme". Il sait que son émancipation vient en réussissant à faire comme ses parents.

Oui, l’auto-renforcement, ce n’est pas bon. Mais on ne peut pas non plus passer d’une croyance à une autre en un claquement de doigts, sans avoir certitude que la nouvelle va tout améliorer.
Si je ne suis pas satisfait de ma maison (de ma croyance), je ne peux pas la changer, boum, pour le lendemain. C’est une lourde opération. Et est-ce que je sais exactement quelle nouvelle maison je veux ? En attendant, je peux réduire ou aménager ce qui ne me plait pas dans ma maison.

Et c’est le système de croyances qui permet la vie en société, les relations inter-individuelles, les conventions civiles et sociales que l’on se donne.
Est-ce que le savoir permet d’indiquer est quelle le bon système de société et quels sont les mauvais ? Il y participe, mais il n’y a pas de vérité là-dessus. La société, c’est une plasticité qui absorbe au mieux les aléas et les contingences des individus qui ne sont pas nés avec une vérité sur eux même. La croyance est le principe qui permet cette plasticité.

La démarche zététique, savoir versus croyance est mauvaise, cela ne se présent pas comme ça.
De même en médecine : la science versus le placebo est une présentation artificielle. Les deux sont intriquées : la recherche est plutôt comment les utiliser, les articuler pour guérir ou rester en bonne santé.


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