joelim joelim 19 août 2020 17:08

@CoolDude
Merci, vous avez raison, j’ai effectivement un peu élargi le sens du mot "rhétorique" mais pour ma défense il semble s’agir de la version moderne académique du mot comme détaillé dans mon 2e lien qui est un extrait d’un ouvrage académique (presses univ. de Liège) dont voici quelques citations qui vont je crois dans mon sens :
Aristote définissait la compétence rhétorique comme une capacité à porter un regard théorique sur les moyens de persuasion (p.106)
La dialectique est une pratique de la discussion est une pratique qui se fonde sur le logos. [...] Il s’agit donc bien d’apprendre à avoir le dernier mot et, en aucun cas, d’apprendre à gérer le désaccord (p102).
un exercice rhétorique du désaccord, au sens où nous l’entendons, suppose de créer une situation argumentative où la maîtrise de l’ethos et du pathos est nécessaire pour éviter que le désaccord ne tourne à la dispute (p104).

Pour moi (moi seulement peut-être) la rhétorique est l’art de la discussion dans le sens où la discussion n’est productive que s’il y a maîtrise du désaccord. Et cela passe par la compréhension des arguments valides et des arguments fallacieux ce qui rejoint un peu la définition des médias sauf qu’en plus, la contre-argumentation devant un sophisme est aussi de la rhétorique, mais de la bonne rhétorique. Pour ne pas réduire la rhétorique à l’argumentation fallacieuse, j’ai tendance à associer argumentation saine et rhétorique, en plaçant la mauvaise rhétorique dans la case "sophisme". C’est comme le mot "intellectuel" tellement déprécié suite à l’idée vendue par les médias que BHL en était un parangon. Je peux historiquement me tromper, je ne suis pas un spécialiste, néanmoins mes conclusions reposent sur les travaux d’un prof. de rhétorique mais j’ai clairement extrapolé, c’est vrai.


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