yoananda2 18 août 2020 12:10

@eau_du
Je ne sais pas ce qui qualifie cette déclaration "d’incroyable", moi je la trouve tout à fait croyable.
Actuellement, en France, le nombre de cas de covid ré-explose (explose = repart en exponentielle) mais le nombre d’hospitalisés reste très faible.

Certains voient le verre à moitié vide : le nombre de cas explosent. Certains voient le verre à moitié plein : les hospitalisations sont faibles.

MAIS

plusieurs choses ont changées depuis le déconfinement : on teste plus et on hospitalise moins (bah oui parce que les hopitaux sont des clusters potentiels). Ceci dit il y a toujours un décalage temporel entre les contaminations et les hospitalisations. Enfin, plus le virus circule plus il mute et plus on prends le risque de se choper une variation bien pire (même si tendanciellement il est censé s’affaiblir).

Je trouve qu’on est typiquement dans une situation ou la seule réponse possible devrait être "je ne sais pas", l’expectative.
Mais l’esprit humain ne supporte pas de ne pas savoir, et s’il penche juste un tout petit peu d’un coté, il va en faire des tonnes pour "confirmer" ce coté ou il penche naturellement.

Donc certains vont être alarmiste, d’autres rassurants, et tous s’étriper sur la question, au lieu de simplement reconnaître l’inconfort de la situation et la nécessité d’attendre d’en savoir plus.
Pour un individu, attendre, c’est dur, pour un gouvernement, qui doit parier sur le nombre futur de morts, et équilibrer ça avec les dégâts économiques, c’est intenable : il FAUT agir. Le principe de précaution reste souvent la meilleure stratégie parce que dans un cas on doit affronter une baisse de PIB, dans l’autre, des morts.

Mais pour certains la baisse de PIB est pire que la mort, ça signifie chomage, faillite, et tout ce qui s’en suit.

On en est et c’est tout le problème : la hausse du PIB est VITALE.
C’est tout le problème parce que c’est précisément la hausse du PIB qui nous a conduit à cette situation, à savoir : d’une part un monde ultra-fragile de juste à temps ou l’on n’est plus capable de gérer proprement une épidémie, et en plus, un monde qui favorise (de manière exponentielle) les épidémies (à cause de la destruction des habitats sauvages).

On bute sur une limite, un plafond de verre, un de plus (l’extraction d’énergie est un autre sujet ou l’on "butte").
C’est le moment de boucler sa ceinture parce que la route va être cabossée.


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