yoananda2 19 juin 2020 19:55

@maQiavel
donc, si je comprends bien, on part du principe qu’on veut diminuer la "violence", au moins interpersonnelle (on laisse de coté la violence entre groupes). C’est ce que j’avais compris de notre précédente discussion sur le fondement de la justice.
De ce principe on en déduit les axiomes des droits individuels, ceux du libéralisme politique (selon Bascar et tu sembles être proche de sa position) qui permettent d’instituer des tribunaux temporaires d’arbitrage et de gérer la question des "externalités négatives" (le coup du gus qui pompe toute l’eau est définie comme une externalité négative par Bascar, ce en quoi je ne suis pas d’accord mais admettons).

La ou j’en suis suis actuellement, c’est qu’on est le cul entre 2 chaises. Si on part de ces principes supérieurs, on va buter contre la tragédie des communs (qui semble avoir été plus ou moins résolu par Bostrom, mais faudrait que j’ailles me rafraichir la mémoire). A l’inverse, si on part d’un "bien commun" alors forcément on va exclure ceux qui ne voient pas le bien de la même manière (et revenir à une forme de violence).
Ca semble inextricable.

Reste un autre point qui n’est pas abordé (j’en suis à 2h16 de la vidéo) et qui me pose problème. Le droit de sécession. Perso, je suis pour, étant donné que je ne suis pas un républicain j’aimerais pouvoir en sortir et choisir quelque chose qui me convient mieux, quitte à ce que ça soit moins bien et que je l’améliore. Mais bon bref, la question fondamentale est : si je sécessionne, à priori, je vais choisir un autre groupe avec une autre constitution (quitte à le créer moi même). Ok jusque la. Mais que se passe-t-il si quelqu’un d’un autre groupe m’agresse ? ou l’inverse ? on juge selon quel système ? Si je viole une femme,je suis jugé selon "ma" loi (qui pourrait être laxiste) ou selon la sienne (mais je ne la connais peut être pas à priori) ? La aussi il me semble qu’il y a un dilemme (plus ou moins) insoluble.
Une manière simple de résoudre ce dilemme consiste à faire un découpage territorial. Le crime est jugé selon la loi du territoire ou il a eu lieu. Why not.
Une autre manière de le résoudre (plus élégante selon moi) serait de s’inspirer du droit international (le problème c’est que je n’ai pas réussit à trouver les principes de ce droit).

La résolution de ce problème l’air de rien est en plein dans l’actu, par exemple, avec les communautés musulmanes, notamment ceux qui voudrait suivre la charia en France. Je sais qu’en angleterre ils ont des tribunaux islamiques, mais je suppose que c’est pour quand toutes les parties prenantes sont muzz. Dans les autres cas, je suppose que c’est le droit anglais qui prime ?

Bref. J’espère que j’ai été assez clair. Si tu connais des travaux intéressants sur ces questions, je suis ultra-prenneur.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe