yoananda2 29 mai 2020 10:16

@maQiavel

-Est-ce que vous êtes d’accord avec le principe énoncé par Heimskringla sur la haine, à savoir que c’est un sentiment humain qu’il ne faut pas moraliser et qu’on ne devrait pas culpabiliser les gens qui ressentent de la haine ?

Tout dépends ce qu’on appelle "haine", mais bon, pour faire simple, oui, de mon point de vue, c’est une émotion, un dégoût. Criminaliser la haine, ça serait comme criminaliser la répulsion que nous inspire la merde ou la moisisure. D’ailleurs certains scientos parlent du dégoût comme système immunitaire comportemental.

Je parle bien de criminaliser, et pas de culpabiliser. Je n’ai rien contre la culpabilisation. C’est la criminalisation qui me dérange. Pas plus que je n’ai rien contre la criminalisation de certains actes. Par exemple criminaliser quelqu’un qui tue par haine (en temps de paix), je trouve ça "logique". Ce qui me gène c’est la criminalisation du "sentiment" ou des "pensées", ou des "intentions", si on va la dedans, on ne s’en sort plus et on détruit l’intérieur des gens. Donc, si quelqu’un ressent de la haine, il peut l’exprimer, ça lui donne une chance de ne pas être rongé par elle, alors que si on interdit, on condamne à l’auto-destruction sans laisser de chance, et, à mon humble avis, on provoque à terme de refoulement de la violence qui ressortira d’une manière ou d’une autre en pire.

Comme j’ai déjà dit, je suis pour la possibilité de "discriminer" aussi, bien que ça ne soit pas de la "haine" dans mon esprit, et même si ça en es, j’estime qu’on doit pouvoir le faire puisqu’on ne fait pas de "mal directement" (je conçois bien que ça puisse être perçu par certains comme un mal indirect).

Ce qui me dérange aussi c’est le double standard actuel, certaines haines sont autorisées, voire encouragées (si si).

Option 2 :

J’ai pas lu Heimskringla, tout connement. Je ne sais pas ce qu’il a dit.


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