medialter medialter 27 mai 2020 11:10

Le déclin de la liberté d’expression n’est pas seulement le fait de l’appropriation du phénomène historique par le politique, qui promulgue en conséquence les législations pénales du bien-penser, il n’est pas seulement le fait de l’appartenance des merdias au grand capital, il est surtout du fait des poupoulaces totalement perméables aux normes de la novlangue délibérément institutionnalisées à leur destination, et complètement soumise au ministère de la Pravda.

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La puissance de la Novlangue est généralement négligée dans le déclin de la liberté d’expression, alors qu’elle est probablement la composante la plus sournoise et la plus essentielle du bâillonnage en amont des expressions alternatives. On connaît par exemple sur ce forum ceux qui se targuent de pouvoir mourir pour laisser au contradicteur la liberté de s’exprimer, ceux qui ne jurent que par la liberté d’expression totale (parmi eux à l’époque certains avaient eu le culot de signer leur pseudo avec des Q), mais qui n’hésiteront pas à tirer le rideau dès qu’on cite Boris le Lay juste parce que c’est Boris Le Lay, ou qui fermeront tout échange à la source parce que le contradicteur aura des thèses conspirationnistes.

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Il y a une immense passivité complice, que dis-je, une veulerie abjecte, des poupoulaces au sein dudit déclin. Qui s’est insurgé qu’un Meyssan (quoi qu’il dise) ou qu’un Le Lay (quoi qu’il dise) aient été obligé de s’expatrier pour pouvoir continuer à s’exprimer ? Qui s’est insurgé quand la librairie d’Emmanuel Ratier s’est faite saccager en raison de son expression ? Soyons clairs et honnêtes, tout le monde s’en branle. Donc c’est bien beau de faire le procès des institutions (qui le méritent bien du reste), mais en ce qui me concerne, les principaux responsables de ce désastre, ce sont avant tout les moutons smiley


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