Petite synthèse pour exposer le protestantisme tel qu’il est évoqué ici : une simple doctrine aussi exotérique que sa cousine romaine :
— Invocation de Nietzsche et de sa philosophie de puissance, pour faire appel la doctrine du fort et justifier les assises politiques et financières des communautés protestantes. L’invocation de la décadence civilisationnelle pour justifier la légitimité d’une doctrine, fallait oser Or le concept de la volonté de puissance chez Nietzsche est une notion strictement individuelle, décrivant "le dépassement de soi-même". Il y a bien un biaisage de la part du protestantisme pour détourner Nietzsche à son profit. Voici ce que disait Nietzsche du "protestant" : « Chacun
son propre prêtre » — derrière de pareilles
formules et leur astuce paysanne, se cachait, chez
Luther, la haine profonde pour « l’hommesupérieur »
— Argumentation biaisée également de l’inutilité de l’action de l’homme, quant à son salut. Ici, chez le protestant, Dieu est une entité externe à l’Homme, chose courante chez les exotériques. Dans l’interprétation ésotérique du NT, Dieu et l’Homme sont une seule et unique entité, il n’y a aucune intervention extérieure à attendre d’un "Dieu", chacun est responsable du salut du Dieu qu’il est
— Invocation de la puissance politique de l’Allemagne pour justifier de la légitimité du protestantisme:Là aussi, voir Nietzsche (notamment "le crépuscule des idoles"). Déjà à l’époque, Nietzsche fustigeait l’Allemagne, en raison du principe qui veut que le déplacement du centre de gravité vers la puissance politique d’une nation perde en proportion l’équivalent en culture (en clair le fort politique devient un dégénéré). Que dirait-il aujourd’hui, lui qui les voyait à l’époque comme des dégénérés, alors que la situation qu’il décrivait à l’époque s’est encore empirée ? Extrait "Personne n’a plus la liberté, dans l’Allemagne actuelle, de donner à ses
enfants une éducation noble : nos écoles « supérieures » sont toutes
établies selon une médiocrité ambiguë, avec des professeurs, des
programmes, un aboutissement. Et partout règne une hâte indécente, comme
si quelque chose était négligé quand le jeune homme n’a pas « fini » à
vingt-trois
ans, quand il ne sait pas encore répondre à cette « question
essentielle » : quelle carrière choisir ? — Une espèce supérieure
d’hommes, soit dit avec votre permission, n’aime pas les « carrières » —
et c’est précisément parce qu’elle se sent appelée… Elle a le temps,
elle se prend le temps, elle ne pense pas du tout à « finir », — à
trente ans l’on est, au sens de la haute culture, un commençant, un
enfant. — Nos lycées débordants, nos professeurs de lycée surchargés et
abêtis sont un scandale : pour prendre cet état de choses sous sa
protection"
— Globalement, le protestantisme (ici présenté) se réfère au règne de la quantité, à la culture du carriérisme, aux valeurs de la réussite dans une société dégénérée. Probablement une des doctrines les plus exotériques et les plus bas de gamme que j’ai rencontré, même l’église catholique romaine (avant Vatican II), que pourtant je ne porte pas dans mon coeur, avait le mérite de dénoncer la part dégénérescente du modernisme
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