Samson Samson 14 mai 2020 11:51

René Girard rétablit par son œuvre une vérité aujourd’hui méconnue : le fondement des religions réside dans la nécessaire gestion et canalisation d’une violence inhérente du fait du désir mimétique à la nature et aux sociétés humaines.

Le Dieu de l’Ancien testament ne tolérait pour substitut au sacrifice humain que le sang d’un animal et refuse donc l’offrande agricole de Caïn, qui de dépit en revient au sacrifice humain en tuant son frère Abel.

Ce même Dieu qui obtient d’Abraham le sacrifice de son fils Isaac n’envoie qu’au dernier moment son ange arrêter le bras d’Abraham pour lui substituer un jeune bélier.

Dans la religion du Livre, la grande innovation du Christianisme consiste en le rachat de l’offrande agricole de Caïn par la substitution — pleinement validée par le sacrifice initial de Jésus sur la croix du pain à sa chair et du vin à son sang, ce qui constitue pour le Chrétien le mystère de la Transsubstantiation des espèces, seul gage comme, n’en déplaise aux Réformés et autres Évangélistes, le souligne fort bien l’œuvre de René Girard d’efficacité au sacrement de l’Eucharistie.

Merci pour l’article et les liens ! smiley


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe