René Girard rétablit par son œuvre une vérité aujourd’hui méconnue : le fondement des religions réside dans la nécessaire gestion et canalisation d’une violence inhérente — du fait du désir mimétique — à la nature et aux sociétés humaines.
Le Dieu de l’Ancien testament ne tolérait pour substitut au sacrifice humain que le sang d’un animal et refuse donc l’offrande agricole de Caïn, qui de dépit en revient au sacrifice humain en tuant son frère Abel.
Dans la religion du Livre, la grande innovation du Christianisme consiste en le rachat de l’offrande agricole de Caïn par la substitution — pleinement validée par le sacrifice initial de Jésus sur la croix — du pain à sa chair et du vin à son sang, ce qui constitue pour le Chrétien le mystère de la Transsubstantiation des espèces, seul gage — comme, n’en déplaise aux Réformés et autres Évangélistes, le souligne fort bien l’œuvre de René Girard— d’efficacité au sacrement de l’Eucharistie.
Merci pour l’article et les liens !
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