Conférençovore Conférençovore 20 avril 2020 11:44

Je l’ai exprimé il y a plusieurs années mais je vais le refaire ici. Je précise qu’il ne sera pas question de discuter des éventuels mensonges de Bourgoin

Bourgoin a expliqué à plusieurs reprises qu’il s’est intéressé à ce sujet suite au meurtre épouvantable de sa femme. Il a raconté notamment qu’il l’avait retrouvée dans leur appartement dans une bai’ de sang et qu’il a mis plusieurs heures à réaliser. Admettons. Ce qui est très dérangeant chez lui c’est qu’il a animé des émissions et participé à des "shows" télés et radios où il semblait presque totalement détaché voire exprimait une forme d’admiration pour ces types (il s’en est toujours défendu, mais c’est de l’ordre de l’inconscient). Dans ces émissions (je pense à une en particulier sur NRJ avec une bande de jeunes animateurs radios un peu... bref) on sent qu’il prend plaisir à horrifier l’auditoire. Il plaisante beaucoup et alterne parfois gravité et humour presque macabre. Il manque même de donner en direct l’adresse d’un site sur le deep web où les cartels mexicains et autres satanistes publient des exécutions à la tronçonneuse et autres joyeusetés du genre. Un proche de victime de tels assassins n’a jamais autant de détachement, même par rapport à des faits qui remontent à plusieurs décennies. Idem pour une série d’emissions/docus qu’il a animé sur le sujet : il surjoue tellement que c’en est gênant. On peut me rétorquer que Hondelatte fait pareil (très mauvais comédien également) mais la différence est précisément que ce dernier est dans un rôle pur, qu’il n’y mêle pas sa vie personnelle qui n’est pas liée à une de ces histoires sordides (à ma connaissance). Le spectateur le sait et il n’y a pas d’ambiguïté.

Bref, sans connaître ces histoires ultérieures, voilà bien longtemps que je perçois chez lui, outre le caractère narcissique et mégalo évidents ("j’ai résolu telle affaire", "tel criminel m’a avoué x meurtres", etc.), un rapport extrêmement troublant à ce sujet et pour le coup franchement dérangeant. Une série qui s’appelle The Following évoque beaucoup cette fascination morbide répandue (surtout chez les femmes) pour le tueur en série.


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