Laconicus Laconicus 20 avril 2020 01:35

@micnet
"Si celui qu’on interroge répond qu’il n’est pas favorable au génie génétique, il ne pourra alors que répondre également non à l’expérimentation des OGM. Dans ce cas de figure, on peut donc parfaitement répondre aux deux questions en même temps. Et je pense être dans le même cas de figure concernant vos deux questions en début de commentaire."

Il n’empêche qu’il devra d’abord répondre aux deux questions séparément car elles ressortissent à des structures argumentatives différentes (de fait, de nombreuses personnes favorables à la recherche en génétique, y compris des spécialistes de cette discipline, sont hostiles à la culture des OGM à l’air libre.)

"qu’entendez-vous lorsque vous évoquez une "idéologie qui concernerait la communauté humaine dans son ensemble" ? Je pose cette question car je conteste précisément qu’une idéologie puisse concerner la communauté humaine tout entière. C’est même le coeur de mon refus de l’universalisme"

Plusieurs anthropologues considèrent que les êtres humains ont peut-être en commun, non pas évidemment une "idéologie" au sens du programme détaillé d’un parti politique, mais des noyaux idéologiques communs.

Par exemple l’un de ces noyaux est l’idée de justice, quelles que soient les formes variées que ce besoin fondamental "d’équilibre" (que symbolise plutôt bien la fameuse balance) puisse prendre selon le climat et les circonstances.

Le culte et le respect des morts est un autre noyau idéologique qui a de nombreuses déclinaisons et conséquences. 

La notion de tabou (dont la pudeur est une forme privée) est également une base idéologique fondamentale.

Les anciens voyageurs ont d’ailleurs appris (souvent à leurs dépens) qu’il fallait être très prudents avec ces trois notions lors des premiers contacts avec des populations inconnues.

Si l’on prend une société comme la France, on peut constater que la justice, le rapport aux morts et le tabou façonnent considérablement non seulement le roman historique, mais la plupart des péripéties idéologiques politiciennes, du vase de Soissons au zizi de Benjamin Grivaux en passant par Jeanne d’arc.

Or, ces constantes anthropologiques permettent de tisser des parallèles entre des constructions idéologiques en apparence différentes (la France, le Japon, le Mexique, etc.) C’est un peu comme si le jeu de la vie était joué différemment par les peuples selon les caprices de la géographie mais avec les mêmes archétypes comme cartes à jouer. 


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