yoananda2 14 avril 2020 12:53

@azyx

La gestion de la rareté, laissez-moi rire.

il se trouve que je connais assez bien ce sujet, j’ai fait pas mal de recherches et j’ai écrit dessus, en particulier sur l’eau, et que je suis en engagé à titre local "contre" les marchés.

Mais ce n’est pas pour autant que je nie leur rôle dans la gestion de la rareté.

Je ne nie pas non plus, leur prédation. Simplement les choses sont un peu plus complexe que ce que vous disiez au départ. La preuve :

Je souhaite uniquement sortir du "marché" tout ce qui relève des activités indispensables à la souveraineté nationale.

Ha ben la, c’est autre chose que votre déclaration péremptoire sur les marchés, et la, ça se discute. Sauf que si vous suivez cette logique, à priori, vous allez finir par TOUT inclure, parce que tout est relié à la souveraineté nationale dans le monde actuel. Exemple : la bouffe, on voit bien aujourd’hui qu’il commence à y avoir des craintes sur l’approvisionnement en bouffe, et que c’est LE truc ou la souveraineté nationale rendrait plus serein. Ok, alors, on fait quoi ? on ne fais plus d’échange de bouffe à l’international ? on devient autarcique ? Mais après, il n’y a pas que la bouffe en soi, il y a les emballages, donc les usines de carton et de plastique, les camions pour les transporter donc les usines de construction de véhicule qui vont avec, et ... de fil en aiguille, on va devoir tout nationaliser et devenir la Corée du nord. Sachant qu’en plus on perds la division internationnale du travail, sans parler des ressources qui sont à l’extérieur du pays.

Tiens, comment vous faites pour être souverain sur le nucléaire dans la mesure ou il n’y a plus d’uranium en France ? et comment vous faites pour être souverain sans la bombe ? (sachant que tous les pays "mineurs" sont colonisés économiquement de nos jours).

Etc...

Maintenant, j’ai une question simple sur la rareté. Parce que à vous entendre, seule la rareté artificielle existe.

Vous avez sur terre une certaine production de cacao (je prends cet exemple, on aurait pu prendre le poisson ou ce que vous voulez). Bien sûr, on peut faire varier cette production, dans une certaine mesure (en plantant plus au détriment d’autre chose), mais supposons que la production est déjà maximale, et qu’on ne peut pas produire plus de chocolat, mais que la demande, vu que grâce à vos mesures socialistes, augmente jusqu’à ce qu’il n’y ai plus assez de cacao pour tout le monde. On produit 100, la demande est de 110, puis de 150, etc ... mais la production reste de 100. Comment, sans le marchés, vous allez gérer cette rareté au juste ?

(et si vous voulez après ce cas très simple, on pourra s’amuser à regarder le cas de l’eau, en Australie par exemple, ou il y a de vrais pénuries, et chez nous aussi même si c’est plus "masqué").


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe