yoananda2 12 avril 2020 12:03

J’aimerais proposer un point de vue sociobiologique sur la liberté.

A la base (pré-historiquement) la liberté individuelle, celle dont on parle de nos jours n’avait aucun sens. Hors du clan, de la tribu, tu ne pouvais pas survivre, dont la liberté ne pouvait absolument pas se penser de la même manière. Je vois bien le jeune en pleine crise d’adolescence dans sa tribu nomade refuser de suivre les siens et proclamer "je suis libre" et partir tracer sa route à lui ... lol

Donc déjà il faut bien comprendre qu’on parle d’une liberté de nos jours qui n’existe que parce qu’il y a un état, et tout ça a été théorisé par Hobbes dans son léviathan en même temps que la propriété privée, garant de cette liberté. C’est le fondement du libéralisme (philosophique et économique). L’état lui même ayant muté grâce à l’invention de l’arme à feu, obligeant à faire une armée de métier, à lever un impôt dédié, à justifier tout ça par la démocratie (cf Bernard Wicht pour ces questions). C’est tout un package.

Du point de vue sociobio, on a évolué pour survivre en groupe. Le petit d’homme ne peut pas se nourrir seul avant un bon paquet d’années, et même pour la chasse c’est plus simple d’être plusieurs, et pour la cueillette aussi (division du travail). L’individu n’a pas de liberté à proprement parler, il fait ce que les traditions imposent, les traditions sont la pour assurer la survie du groupe. Point. Si un individu déroge, il est banni car il met la survie du groupe en grave danger. Il peut le faire s’il assume d’être banni, mais comme vous le savez sûrement, nous sommes "fait" pour que ça soit très dur de supporter la mort sociale (c’est la grande force des gauchiste : le bannissement social, même de nos jours ça terrifie la plupart des gens).

L’individu "libre", c’est une illusion. Au sein d’un clan, tout le monde doit obéir à quelqu’un, même le chef. C’est même pire que ça puisqu’on ne peut pas penser seul (nous avons trop de biais cognitif pour ça, d’ou le succès de la science qui est une méthode formelle pour penser en groupe).

Par contre "le groupe" (au sens clanique/tribal), si on le prends comme une entité indépendante, lui, rien ne l’empêche d’être libre, de faire des choix plus ou moins "arbitraires". A priori du moins. C’est une question qu’il faudrait creuser, on est tellement habitué à raisonner par "individu" qu’on est souvent infoutu de raisonner autrement.


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