En ce qui concerne les inégalités Todd a tort et raison à la fois. C’est inévitable lorsqu’on prétend décrire un phénomène multidimensionnel avec une seule variable. C’est la même chose pour la fameuse "croissance". On peut même constater une baisse des inégalités (dans un certain sens) et que ce soit cependant un symptôme morbide. Par exemple le salaire net d’un maitre de
conférences (ou assimilé) au début des années 80 c’était environ 2,3 fois le SMIC. Aujourd’hui c’est 1,2. Formidable baisse des inégalités non ?
Autre exemple encore plus morbide : le niveau scolaire. On est parvenu aujourd’hui à quasiment faire cesser l’extraction des bons élèves des milieux populaires en ayant supprimé toute sélection et récompenses aux meilleurs (de mon temps il y avait des "prix d’excellence" en fin d’année scolaire). Résultat : aujourd’hui les écoles avec concours d’entrée ont uniquement des élèves des
classes supérieures. On a réalisé enfin l’égalité entre les élèves des classes populaires. Génial non ?