maQiavel maQiavel 21 février 2020 10:43

-Il y’a un autre point commun entre antifascistes et anti-islam et c’est leur méfiance envers l’état de droit, voir leur rejet des droits individuels.


Les deux catégories partent du postulat que les constitutions et les institutions politiques libérales ne sont pas une protection suffisante face au processus de fascisation ou d’islamisation. Bien au contraire, elles facilitent le processus. Les antifascistes s’appuient, pour étayer leurs arguments, sur le propos de Carl Schmitt qui se réjouissait du fait que les sociétés libérales, en raison de leur amour de la liberté, permettaient aux nazis de les soumettre de l’intérieur et ainsi tourner les vertus du libéralisme contre lui-même. C’est presque mot pour mot le mantra des anti-islam qui s’appuient eux sur le propos de Zarqaoui « Avec vos lois démocratiques nous vous coloniserons. Avec nos lois coraniques nous vous dominerons  ».


Anti-islam et antifascistes sont issus de cultures politiques différentes, donc ils ne vont pas s’opposer à l’état de droit de la même façon mais les raisons pour lesquelles ils s’y opposent sont les mêmes. Dans les deux cas, les personnes les plus libérales sur le plan du droit sont vues par ces deux catégories soit comme des idiots utiles, soit comme des complices dissimulés du processus qu’ils combattent, dans les deux cas, il leur est impossible de comprendre qu’on puisse accorder des libertés à ceux qu’ils considèrent comme des ennemis jurés de la liberté, pour eux c’est une contradiction gargantuesque qui n’a strictement aucun sens. J’ai aussi remarqué que ces deux catégories préfèrent largement se retrouver face à leurs ennemis jurés plutôt que face à des défenseurs des droits individuels, cette position les irrite au plus haut point et très souvent, pour couper court, ils passent à l’anathème et accusent leur interlocuteur d’être, suivant le cas un crypto-fasciste ou un crypto-islamiste. 


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