Tchakpoum 20 février 2020 15:27

Le débat est difficile tellement l’affaire Griveaux soulève de sujets. Il y en a un qui n’a pas été soulevé, au nom de "la vie privée qui ne nous concerne pas" : s’il y a, ou non, une question morale.

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Après tout, on ne se promène pas avec les organe génitaux à l’air, c’est même un attentat aux bonnes moeurs. Que des stars de cinéma, ou people fassent du sexe dans tous les sens, d’une certaine manière, c’est leur raison d’être. Un politique, lui, est un représentant du peuple qui le paye pour ça : on lui demande donc compétence et exemplarité. Si c’est trop dur pour lui, il peut chercher du taf et du fric par lui-même et il fait ce qu’il veut.

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Si on prend le schéma prolétaire/bourgeois, ou France périphérique/bobo, pour moderniser un peu, on sait que les univers de valeurs ne sont pas les mêmes, selon les travaux de Bourdieu, y compris en matière de pratiques sexuelles.

La classe argentée aimerait bien en profiter pour multiplier des expériences de vie, y compris sexuelles : la valeur cardinale est la liberté. Celle plus fragile, est plus sensible à l’égalité, la protection, la justice. Et en matière sexuelle à la fidélité.
On peut supposer qu’il n’y a guère question morale à la sextape de Griveaux, pour la classe aisée, hormis un problème psychologique à affronter avec sa femme et ses enfants. Mais que cela en est une pour les prolétaires/périphériques, ou la stabilité et la fidélité du couple a plus d’importance pour la vie de la famille et des enfants, puisque les capacités financières peuvent beaucoup moins y suppléer.
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C’est en regardant cette sortie ratée de Shiappa, où deux féminismes s’affrontent, que je me fais cette réflexion. https://www.youtube.com/watch?v=p5qRO5J6lKk


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