Je suis gâté...c’est à présent Rachida Dati qui me reçoit dans sa belle résidence du VIIème arrondissement de Paris...

— Merci infiniment Rachida de m’accueillir dans votre splendide demeure où tout est raffinement, bon goût et...

— Vous savez, on ne m’a jamais rien offert...quand on se prénomme Rachida et...

— Oui oui je sais...

— ...qu’on a des origines modestes, étrangères, et que...

— Oui ! je sais !

— ...vous vivez dans un ghetto sans âme et...

— Stop ! parlons du malheur de votre rival Benjamin Griveaux...vous n’avez nullement cherché à exploiter cette défaillance, au contraire, vous eûtes une réaction tout en dignité...c’était grand, c’était beau...

— Oui oui.

— Vous gloussez, Rachida ?

— Je ne glousse pas, j’ai le hoquet.

— Allons Rachida, à d’autres...vous avez la même mine réjouie que lorsque vous balancez une vacherie sur Brice Hortefeux. Il n’y a ni micro ni caméra, dites-moi sincèrement ce que vous pensez...

(elle scrute le moindre recoin de l’immense salon pour s’assurer de la parfaite confidentialité de notre discussion)

— Je peux ? c’est bien fait pour sa gueule de branleur qui se croit autorisé à parler au nom du peuple, de ces petites gens que moi je connais bien, parce que moi aussi j’ai...

— Pardon Rachida, ne vous fâchez pas, mais vous parlez des "petites gens", or lorsque vous avez cherché un étalon pour procréer vous avez tapé dans le haut du panier, vers les "premiers de cordée"...

— Vous vous attendiez à quoi ? est-ce que j’ai une tête à écarter les cuisses devant un mécanicien qui sent le déodorant de Lidl et la vinasse de supermarché.. ? les traces de cambouis sur des draps de soie vous pensez que c’est tendance.. ? et pourquoi pas m’offrir à un chômeur, hein, un type qui pue le désespoir...pouah.. ! je suis à deux doigts de vomir...

— En fait vous les méprisez, ces "petites gens"...

— Absolument pas...je parle des "petites gens" qui ont au minimum un hôtel particulier, une Porsche ou Ferrari...même d’occasion...vous voyez, je ne suis pas sectaire...mais les moins-que-rien, je ne peux pas...

(soudain Rachida se fige)

— Fatoumata !!!!!

— Qui c’est Fatoumata ?

— C’est ma négresse de maison...je viens de m’apercevoir qu’elle laisse mon châle Dior traîner et prendre la poussière...elle se croit encore dans sa brousse à prendre soin des peaux de bêtes...je vais l’envoyer en stage chez Strauss-Kahn, elle rigolera moins...

— Et après, le charter, hein ?

— Parfaitement ! mais dites-moi, vous savez qu’avec votre air vicieux, presque sadique, vous commencez à me faire un certain effet.. ?

— On me le dit souvent...mais euh...quel genre d’effet, Rachida ?

— Vous m’excitez ! vous avez bien un petit patrimoine.. ? combien, à la louche, à quelques millions près.. ? vous avez votre déclaration d’impôts sur vous.. ?

— Euh...je crois que...

— Ma culotte est toute trempée. Tu veux la toucher, la sentir.. ? après je te malaxe les couilles avec les talons de mes Louboutin...

— Calmez-vous, Rachida...je suis un démuni, au RSA, homosexuel et impuissant...ne me raccompagnez pas, je trouverai la sortie...