Norman Bates Norman Bates 15 février 2020 10:25

Viré par son épouse légitime, réfugié dans un hôtel de prestige (en un mot) je retrouve Benjamin Griveaux pour une rencontre exclusive.

 Comment ça va aujourd’hui, Benjamin ?

 Je suis fini. La risée de toute la France.

 C’est pas faux. Un mauvais plaisantin a accroché une pancarte "do not masturb" sur la porte de votre chambre.

 Non, la pancarte c’est moi. C’est un pense-bête.

 Vous craignez une récidive, Benjamin ? déjà là, même Serge July vous traite de "con".

 C’est la revanche de tous les pouilleux contre les élites dont j’étais une figure de proue.

 Ah, vous retrouvez votre air arrogant. C’est rassurant, non.. ?

 J’avais mis en place un plan com pour effacer cette image d’arrogance, de mépris...des semaines d’efforts pour paraître proche de la plèbe...

 Vous aviez plusieurs longueurs de retard dans les sondages, Benjamin, loin derrière Hidalgo et même Dati...malgré votre plan com...

 D’où l’idée du plan cam. Une manière de faire du porte à porte virtuel, de faire campagne directement auprès des électeurs...des électrices, surtout...c’est épuisant de serrer des mains sur les marchés, autant empoigner son chibre et lui demander...

 Benjamin ? ça va ?

 Lui demander si elle la sent...ma candidature...ahhh...moi je la sens prendre de l’ampleur, ma candidature...

 Oh ! Benjamin ! c’est fini ! candidature kaputt !

 Noooon....je sens que ça vient...ohhhh...c’est bon comme un bulletin glissé dans l’urne...

 Oh, attendez Benjamin, que je sorte ma caméra, je veux aussi mon quart d’heure de célébrité sur les réseaux sociopathes en relayant vos exploits...

 Ahhhhhhhhh.... !!!

 Place-toi en biais, mon cochon, essaye de balancer la purée vers le mur, ça fera de belles images...

Le journalisme politique exige désormais une certaine polyvalence...


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