maQiavel maQiavel 5 février 2020 07:44

@guepe

 

Ah mais je suis évidemment d’accord, tous les types qui ont crié "Allah Akbar" pendant qu’ils commettaient un attentat ne sont pas des déments. Mais apparemment, certains le sont. Partant de ce constat, est ce qu’il est pertinent, d’évoquer automatiquement une motivation religieuse à un acte lorsque "Allah Akbar" est hurlé ? Surtout lorsque le diagnostic de démence est établi ?

« En plus, les sectes religieuses recrutent beaucoup d’individus fragiles, instables psychologiquement ou très précaires , peu insérées socialement. Donc ça ne m’étonne pas vraiment de voir beaucoup de déments dans ces sectes islamistes. Je ne conteste pas le diagnostic des psychiatres, ils ont très bien pu faire une crise de démence mais cela n’enlève pas qu’ils étaient des musulmans extrémistes »

------> Justement, je ne suis pas spécialiste mais d’après Xavier Raufer qui est criminologue, un dément, ça agit en solitaire, il ne peut travailler au sein d’un réseaux structuré. Les déments sont incapables d’interpréter des ordres ou d’en donner, leurs actes sont imprévisibles car ils ont une perception altérée de leur environnement, ce qui les rend particulièrement inefficace lorsqu’il s’agit d’accomplir une mission collective, meme de type terroriste, ils ne sont pas opérationnels. Par exemple, les assaillants du Bataclan n’étaient pas des déments, c’étaient des soldats d’une organisation affectés à une mission par des supérieurs, qui ont planifié des attaques et les ont exécutés. Je n’ai pas son bouquin sous la main là tout de suite mais la distinction qu’il y faisait était claire et sourcée scientifiquement.

De la meme manière, selon cette logique, un témoin de Jéhovah qui évolue au sein d’une structure, qui y a une place hiérarchique et qui agit conformément aux normes édictées par la direction de son organisation n’est pas un dément. Au sens populaire du terme, on peut considérer que c’est un dément mais ce n’est là qu’un jugement de valeur et non pas un diagnostic médical.

Pour revenir au terrorisme, et là c’est l’ancien juge antiterroriste Marc Trévidic qui le dit : « Il y a de toute façon une incompatibilité entre le terrorisme et le fait que la personne ne soit pas saine d’esprit. L’entreprise terroriste implique d’avoir un projet, une vision (même lointaine) et de mettre des moyens pour y parvenir. Pour commettre un geste politique, il faut avoir une pensée structurée  ».


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