yoananda2 16 janvier 2020 11:15

@Conférençovore

Comment classe-t-on un tel fait divers (banal avec les racailles) ?

De mon point de vue, il y a une guerre raciale en cours actuellement, et à sens unique. Je ne dis absolument pas que c’est LE facteur qui explique tout. Je dis que c’est un facteur une composante.

Je le redis, il y a la précarité, les réflexes claniques, etc...

Quand une personne se fait agresser, est-ce que c’est vraiment important de pouvoir déterminer "c’est 10% de racial + 20% d’inégalité + 15% de culturel + gnagnagna" ?

Le gus s’est fait agresser, ou la gussette, et peut-être que sa vie sera bousillée ... à 30% ? à 70% ?

Je ne suis pas contre les études et les stats, mais, je pense qu’à un moment il ne faut pas oublier l’humain.

La violence est le sujet de (très) nombreuses études. J’en ai lu je ne sais plus combien. On connaît je ne sais trop combien de facteurs de violence.

Elle est "contagieuse" (indépendamment du reste). Elle est liée à la culture (et donc transmise). Elle est liée au QI. A la testostérone. Elle prends des formes différentes selon les classes sociales. Elle peut être physique, psychologique, politique, sociale, sexuelle, raciale, et j’en passe. Elle prends des formes différentes selon la religion. Elle est liée au contexte économique (au taux de chômage). Elle est liée au traumatismes de la guerre (et la guerre elle même c’est un sujet, disons qu’un des facteurs essentiels c’est la maîtrise des ressources et les luttes de pouvoir). Elle est liée à la "part des jeunes hommes" dans la société (Young male syndrom). Elle est liée au climat (parasite stress theory). Et patati et patata.

En revanche il me semble urgent d’explorer toutes les pistes possibles quant au phénomène.

Et ben vas-y. Qu’est-ce qui t’en empêche ? tu met "violence" dans scihub, et tu commence à éplucher le truc. Tu verras qu’il y a déjà un sacré paquet d’études sur le sujet. Et après ? On a même des études sur les solutions, celles qui marchent et celles qui marchent pas. Comment aider les drogués (la drogue est AUSSI un facteur de violence) à s’en sortir, comment aider les détenus à se ré-insérer. La déradicalisation au hamster à même été tentée ! Etc...

MAIS

Moi perso, je trouve qu’on parle beaucoup des auteurs de violences et pas beaucoup des victimes et encore moins des non victimes. Comment on les protège ? comment on les aides à se remettre ? comment certains font pour ne pas être "victime" (et pourquoi on ne prendrait pas exemple sur eux) ? (car être victime peut-être que ça se fabrique un poil)

J’ai un peu l’impression parfois qu’on est tellement dans le "faut supprimer les causes de la violence" comme si c’était possible, comme si ce n’était pas à chacun de le faire (et ceux qui ne le font pas assument), comme les auteurs étaient victimes systématiquement d’un "contexte" (sinon ce serait tous de petits anges bien studieux qui aident les mémés à traverser). [je ne dis pas non plus qu’il ne faut pas faire ce qu’on peut faire pour la juguler, personne n’aime la violence, surtout celle qu’on subit]

Tiens je vais te donner une solution contre la violence : en finir avec les baptou fragile. Reviriliser les jeunes français (sous entendu blanc en ce qui me concerne), équilibrer les forces en jeu, et tu verras qu’après 2/3 baston, ça va vite se calmer en face. Mais bizarrement cette solution n’est presque jamais envisagée. Il y a toujours un coté "bon alors, étant donné que les gens sont des moutons passifs, comment je peux 1/ éviter qu’ils ne subissent la violence 2/ éviter qu’ils ne s’adonnent à la violence", un non dit de cet ordre dans les discussion sur la violence, comme si toute solution devait être "sociale", devait venir des politiques, de l’état, que les gens sont totalement passifs, pire, sont des pâtes informes qu’il revient aux maîtres de façonner. Moi je dit l’inverse. L’homme est un animal clanique. L’état n’est qu’une surcouche de vernis, il peut beaucoup moins qu’on ne dit.


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