microf 30 décembre 2019 16:21

@microf

La liberté dont l’homme occidental se réclame, jusqu’à vouloir ne pas
vouloir connaître la vérité comme si celle-ci pouvait la mettre en
danger, est inséparable de la vérité :

L’homme moderne hypostasie sa liberté, il en fait un absolu au point
de la croire menacée quand il reçoit la vérité. Pourtant, recevoir la
vérité est le plus bel acte de liberté qu’il soit donné à l’homme
d’accomplir. Je crois que votre question révèle combien la crise de la
conscience occidentale est au fond une crise de la foi. L’homme
occidental a peur de perdre sa liberté en recevant le don de la foi
véritable. Il préfère s’enfermer dans une liberté vide de contenu.
L’acte de foi est la rencontre entre liberté et vérité. C’est pourquoi
j’ai tenu, dans le premier chapitre de mon livre, à insister sur la
crise de la foi.

Mgr Sarah évoque la crise du sacerdoce dans l’Église et prend la
défense du célibat des prêtres. Il rapproche entre autres la crise de
l’Église à la mondanité, qui est une des tentations qui assaillent les
ecclésiastiques, rappelant qu’un prêtre doit être un autre Christ, la
continuation de la présence du Christ parmi nous. Mgr Sarah a consacré
son livre aux prêtres du monde entier, car il connaît leur souffrance
et il sait leur faiblesse. Aussi, leur recommande-t-il de se tenir à
la croix :

La place d’un prêtre est sur la Croix. Quand il célèbre la messe, il
est à la source de toute sa vie, c’est-à-dire à la Croix. Le célibat
est un des moyens concrets qui nous permet de vivre ce mystère de la
Croix dans nos vies. Le célibat inscrit la Croix jusque dans notre
chair. C’est pour cela que le célibat est insupportable pour le monde
moderne. Le célibat est un scandale pour les modernes, parce que la
Croix est un scandale.

Mgr Sarah évoque également les problèmes d’homosexualité de certains
ecclésiastiques, rappelant que c’est un péché et non la définition
d’une personne, la manière dont il faut les considérer et les remèdes
à y apporter :

Pour ce qui regarde les comportements homosexuels, ne tombons pas dans
le piège des manipulateurs. Il n’y a pas dans l’Église un « problème
homosexuel  ». Il y a un problème de péchés et d’infidélité. Ne nous
laissons pas imposer le vocabulaire de l’idéologie LGBT.
L’homosexualité ne définit pas l’identité des personnes. Elle qualifie
des actes déviants et peccamineux. Pour ces actes, comme pour les
autres péchés, les remèdes sont connus. Il s’agit de retourner au
Christ, de le laisser nous convertir. Quand la faute est publique, le
droit pénal de l’Église doit s’appliquer. Punir est une miséricorde.
La peine répare le bien commun blessé et permet au coupable de se
racheter. La punition fait partie du rôle paternel des évêques. Enfin,
nous devons avoir le courage d’appliquer avec clarté les normes
concernant l’accueil des séminaristes. On ne peut recevoir comme
candidats au sacerdoce des personnes ayant une psychologie ancrée
durablement et profondément dans l’homosexualité.


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