ffi 31 décembre 2019 05:56

@yoananda2
Aux temps médiévaux, l’Europe catholique n’était vraiment pas la partie du monde la plus pauvre. C’est bien pourquoi elle s’est exportée autant.
Certes, ce n’était pas un monde libéral. La vie économique était très réglementée (sauf dans les zones ingouvernables, comme sur les mers).

Personnellement, l’abondance de biens du libéralisme ne me saute pas aux yeux. Tout y est très cher. Les bidonvilles ne sont pas rares, sauf dans les pays suffisamment puissants, munis d’une fibre sociale : les états y prennent le soin de redistribuer les revenus.

On peut dire que le libéralisme, c’est cette permission laissée au particulier, par le pouvoir politique, de développer des sociétés privées aussi nombreuses que possible, et d’en jouir des profits à titre privé. Il y avait aussi des sociétés privées sous l’ancien régime. Mais, généralement, la corporation qui les fédérait en limitaient le nombre de personnel.

Il y eut aussi la grande période des manufactures, systématisées par Colbert. Là encore, leur existence était soumise à privilège (= loi à titre privée), c’est-à-dire à autorisation.

On sait bien qu’une vie de labeur acharné ne permettrait jamais de produire les fortunes dont certains disposent aujourd’hui. Forcément, s’ils en disposent, c’est qu’ils prélèvent une part sur le travail de chacun des employés de leurs gigantesques sociétés. Aussi, pour mener tout ce petit monde, ils leurs faut plein de petits commissaires, qui ne font rien de concret, sauf faire se tenir les employés tranquille. Ce sont les cadres, et ils faut les payer grassement. Et donc on prend encore aux employés pour payer leurs gardiens.

Au final, on se trouve avec une classe de super-riches, les possédants, une classe de riches, les cadres, commissaires des premiers, et une classe d’employés et d’ouvriers qui ont tout juste de quoi boucler les fins de mois.

L’inconvénient de cette structure est que ceux qui sont en prise avec la réalité physique (les ouvriers), donc les seuls à pouvoir innover valablement, sont dénués de moyens et ne peuvent investir.

En effet, les possédants et leurs commissaires travaillent sur l’humain. Ils sont des genres de politiciens, qui prélèvent leur taxe sur le travail, et accumulent les profits. Peu en prise avec la réalité physique, ils sont faciles à berner, car ils ne connaissent pas vraiment le travail nécessaire à la facture des choses. Ils tendent à gaspiller l’argent. Les projets d’innovation deviennent de plus en plus fumeux et de moins en moins crédibles. La French’Tech à la Macron fait pshit.

On reconnait l’arbre à son fruit, dit-on. C’est au sortir d’une période qu’on juge de ses résultats. Ils ne m’emballent pas. Au début du XXème, une centaines d’artisan charretiers se sont lancés dans la production d’automobile, provoquant une grande émulation. Aujourd’hui, il y a une dizaine de grosses boites au niveau mondial, guère plus. L’aviation a été inventée par des amateurs, bricoleurs (de génie). Aujourd’hui, qui pourrait innover ? Personne ne sait plus rien faire. Il n’y a presque plus que des beaux-parleurs

Suffit d’être confronté quotidiennement aux donneurs d’ordres des sociétés à haute concentration capitalistique et de voir leurs niveaux d’incompétence pour comprendre que ça ne va pas durer.


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