Pierre Régnier 12 septembre 2019 09:47

Le problème - le drame - pour les musulmans qui veulent désacraliser la violence, c’est qu’ils ne peuvent le faire sans désacraliser leur prophète Mohamed, qui a attribué à Dieu de nombreux appels à la commettre, et qui l’a abondamment pratiquée lui-même. Ils ne peuvent le faire sans désacraliser le Coran, sans détruire, en fait, l’islam lui-même. 

Les chrétiens n’ont aucune difficulté de ce type puisque leur "Messie" n’a jamais attribué à Dieu des appels à tuer. Il a, au contraire, tenté de convaincre ses coreligionnaires que leur Dieu n’appelle qu’à l’amour, et qu’il le veut universel. 

C’est le maintien, dans le christianisme, de l’attribution à Dieu des nombreux appels à massacrer contenus dans l’Ancien Testament, et donc de leur caractère sacré, qui a permis à l’islam dès sa naissance, 6 siècles après l’auto-sacrifice de Jésus, de relancer la croyance en "de bons appels à massacrer" pour "de bonnes raisons divines".

Le scandale du christianisme actuel, alors que les "justes massacres" sont toujours pratiqués par des fidèles de l’islam, c’est que les chrétiens s’obstinent à ne pas vouloir désacraliser la violence attribuée au Dieu "judéo-chrétien", alimentant et justifiant ainsi, indirectement, la durable violence islamique.


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