Étirév 21 août 2019 15:47

La matière ou... constitution géologique de la Terre.
La terre a la même origine que les autres corps célestes. Elle a été d’abord une nébuleuse occupant une immense étendue dans l’espace. Peu à peu, les matériaux qui formaient le centre de la nébuleuse planétaire se sont condensés et le noyau primitif a été sans cesse recouvert de nouvelles couches qui se sont superposées aux plus anciennes.
Cette formation des astres se renouvelle incessamment. Le ciel est peuplé de nébuleuse, cet état embryonnaire d’un monde.
Il faut donc renoncer à l’ancienne théorie de Laplace qui expliquait la formation des planètes par une hypothèse qu’aucun fait actuel ne confirme. Or, il ne peut pas y avoir d’exception dans l’Univers, ce qui a eu lieu une fois doit se renouveler souvent.
La science nous donne des preuves de la formation des astres obscurs par la condensation des matières nébulaires. Un des faits les plus décisifs, à cet égard, c’est la constitution géologique de la terre même. Dans tous les tableaux des formations géologiques, on nous montre que les couches les plus profondes sont formées des matières les moins denses.
Il y a donc une diminution progressive du degré de condensation des matières du centre à la surface
Cette progression devrait être en sens inverse si la terre avait été formée par des matières incandescentes refroidies peu à peu et si son centre était encore rempli de matières en fusion.
Si nous descendons, par la pensée, aussi profondément qu’il soit possible de le faire, vers l’intérieur du globe, nous rencontrons le granit ; c’est la pierre qui règne sous toutes les autres, c’est la plus ancienne de celles qu’il ait été donné de voir, et c’est, en même temps, la plus dure. Les roches feuilletées s’appuient sur ses flancs. Viennent ensuite des chistes, des porphyres, des grés, enfin des marbres à grains salins et autres calcaires sans coquille s’appuyant sur les chistes.
Telle est la composition des échelons inférieurs de cette terre primitive, sans habitant.
Il est bien évident que la compression des couches profondes de la terre est due à un mouvement mécanique continu qui s’est exercé, sur elle, pendant qu’elles se formaient, et qui s’exerce encore. Ce formidable mouvement dure depuis l’origine de la terre, par conséquent le noyau central doit être d’autant plus comprimé que, depuis plus longtemps, il subit cette pression.
En se rapprochant de la surface actuelle on peut observer que les couches les plus récentes sont moins comprimées. Enfin, la couche la plus récente de toutes, la couche superficielle est tout à fait meuble : c’est la terre végétale. Les poussières atmosphériques qui s’y déposent continuent la formation cosmique de la terre, en formant une couche nouvelle qui recouvrira celle sur laquelle nous vivons. Ces matières cosmiques, qui augmentent le volume de la terre, sont les particules qui se déposent dans les habitations sur toutes les surfaces planes. Et si nous n’enlevions cette poussière qui se renouvelle incessamment, nous pourrions, au bout d’un certain temps, mesurer la hauteur de la couche qu’elle formerait, dans un temps donné ; nous pourrions ainsi calculer l’augmentation graduelle de la masse terrestre et, de là, conclure au temps qu’il a fallu pour qu’elle soit arrivée à son volume actuel.
Cette couche de poussière n’est pas la dernière zone terrestre, après elle nous avons la couche gazeuse qui forme notre atmosphère et dont les molécules, quoique plus éloignées les unes des autres que celles qui composent la matière solide, n’en sont pas moins soumises aussi à la pression des radiations. Cette action est incessante. Si ces effets semblent lents ils n’en produisent pas moins, à la longue, des accumulations considérables.
Les fossiles incrustés dans les marbres, dans les grès, sont une preuve évidente de la compression constante de la matière sans cette repoussée vers le centre de la terre, et, venant remplir tous les intervalles, tous les interstices, toutes les lacunes.
Dans les temps modernes on a attribué un grand rôle aux bouleversements terrestres dans les formations géologiques.
L’esprit de l’homme, perdant de vue l’Univers, s’est confiné dans son petit monde et a voulu y trouver la cause de tout ce qui existe. C’est là une méthode mesquine que la science de l’Univers détruira.
Les bouleversements terrestres peuvent changer les matériaux de place, mais non pas en augmenter la quantité ; ils dérangent l’harmonie du monde, mais leurs effets portent toujours l’empreinte de leur violence et de leur irrégularité. Aussi ne peut-on jamais reporter à une cause de ce genre les actions régulières comme la formation des couches géologiques.
L’augmentation lente du volume de la terre par annexion de matières extra-terrestres est un fait qu’on ne peut pas nier. La couche houillère, qui nous représente la surface terrestre d’une époque passée, occupe partout une grande profondeur. Donc, toutes les couches qui la recouvrent sont des formations postérieures, des dépôts de matières accumulées lentement pendant les siècles les plus récents de notre histoire.
Aussi, du moment où la vie apparaît, ce n’est plus seulement la matière inorganique qui, en se déposant régulièrement et constamment augmente le volume de la terre, c’est encore la substance organisée qui se forme incessamment aux dépens de la matière atomique que la radiation ne cesse de nous apporter et que les êtres vivants absorbent avant qu’elle ait changé d’état.
Lien : Le Cosmos expliqué par la femme ; étymologiquement « Cosmogonie »


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe