Belenos Belenos 16 juillet 2019 01:06

@Sentero
"L’utilisation des chambres à gaz est abordée plusieurs fois dans la scolarité de n’importe quel élève... nul ancien élève pas même EC (interessé en plus par l’histoire) n’est censé l’ignorer..." 

Oui, c’est "abordée", comme vous dites, parmi bien d’autres choses. J’ai un vague souvenir d’un cours sur le sujet. Je me souviens aussi que mon manuel d’histoire scolaire contenait des photos des camps qui  je l’ai appris ben plus tard  étaient en fait des mises en scène réalisées par les Russes. A cette époque aussi (je ne me souviens plus si cela était enseigné à l’école ) j’avais "appris" qu’on avait fabriqué industriellement du savon avec la graisse des cadavres des prisonniers  "information" qui était en fait une rumeur remontant à la première guerre mondiale montée en épingle. Plus tard, les médias courants m’informèrent que plusieurs témoignages de déportés se révélaient non concordants avec la réalité (ainsi que le rappelle MaQiavel). Une fois adulte, en me penchant un peu sur le sujet, j’ai pu constater que la question des camps nazis (comme de tous les camps de concentration en fait) est une question bien plus complexe que ce que l’on croit habituellement, que ce que nous pensons "savoir" en ce domaine relève dans la plupart des cas de la simple imagerie d’Epinal et de la répétition de formules apprises ou de la sidération par des images d’horreur. D’ailleurs, le fait qu’un récit soit "ressassé dans des films, des documentaires, des émissions" n’est vraiment pas un argument recevable dans une démarche de connaissance ! Car beaucoup d’erreurs y sont aussi ressassées. Par conséquent, par rigueur intellectuelle, je ferais la même déclaration qu’Etienne Chouard si on me posait la même question au sujet très précis des "chambres à gaz" : je ne connais rien à ce sujet qui est techniquement complexe. En revanche, le fait que des innocents aient été déportés sur des critères raciaux supposés, traités comme des animaux nuisibles et assassinés en grand nombre est pour moi une évidence par le simple fait que j’en ai reçu des témoignages familiaux et relationnels directs, concordants entre-eux et avec les données historiques consultables. Ces éléments à ma disposition sont suffisants à mes yeux pour que le crime dans sa ténébreuse gravité soit constitué, sans qu’il me soit besoin, ni d’être un expert en plomberie et chimie, ni d’être un croyant exalté d’une religion d’Etat condamnant le doute. 


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