Belenos Belenos 17 juin 2019 19:28

@Sentero
"EC ne s’est absolument pas évertué à rechercher vigoureusement la vérité (sur le cas qui nous préoccupe)..."

C’est exact, mais qui a dit le contraire ? Chouard travaille en profondeur sur un sujet très différent (la démocratie), on ne peut pas s’évertuer à rechercher vigoureusement la vérité en toutes matières. Notre conversation ne s’est pas limité à Chouard, il me semble. 

"Et en général (je ne dis pas ça pour EC dont la position est plus complexe) en quoi serai-ce respectueux des victimes de douter, à priori sans y connaitre quoi que se soit mais sans s’évertuer non plus à en savoir plus, de la manière humiliante, communément admise, dont elles ont été exécutées ??? D’autant plus que l’on peut parfaitement adopter apparemment et provisoirement la version communément admise et "en même temps" s’évertuer par ailleurs à rechercher vigoureusement la vérité si on a un doute."

Tout d’abord, douter n’est pas un choix. Pendant des siècles, les versions communément admises sur le continent européen sur toutes sortes de sujets étaient celles de l’Eglise et plus généralement celles des diverses autres autorités chrétiennes. Il se trouve que quelques personnes, qui étaient au départ des marginaux, se sont mis à avoir des doutes sur ces versions, pour de très nombreuses raisons qu’il serait impossible d’énumérer. Ces personnes ne pouvaient pas "parfaitement adopter apparemment et provisoirement la version communément admise et "en même temps" s’évertuer par ailleurs à rechercher vigoureusement la vérité". A partir du moment où vous doutez, vous n’êtes plus un croyant, et vous n’y pouvez rien, ce n’est pas un choix. Certes, cela pousse souvent à faire des recherches, mais vous ne pouvez pas les faire dans tous les domaines non plus. Et puis elles sont souvent périlleuses. 

Cela étant, pour revenir à Chouard, selon les précisions très claires qu’il a apportées à l’entretien maladroit avec "Le Média", il n’a pas de doute sur le fait que des gens aient été assassinés massivement avec du gaz dans les camps nazis. Donc nous ne parlons plus de lui actuellement. 

"je suppose que certains chercheurs travaillent selon ce principe... ok il y une thèse qui prédomine chez mes collègues... je l’accepte provisoirement mais je cherche en même temps à savoir si elle correspond vraiment à la réalité pour l’invalider avec des faits précis si je la démontre fausse."

J’ai l’impression que quelque chose d’essentiel vous échappe : il y a une dimension religieuse (métaphysique comme dit Elisabeth Lévy) dans la manière dont les médias (et non les chercheurs) abordent systématiquement la question de la "Shoa" (le terme lui-même n’a rien de scientifique). A partir de là, la "recherche" n’a pas lieu d’être et elle est d’ailleurs rendue impossible par la loi. Il s’agit seulement de "ne pas douter" et de le déclarer haut et fort pour ne pas être exclu de la catégorie des êtres humains. Et en même temps, si vous vous souvenez bien de la jurisprudence développée plus haut, il est interdit et puni par la loi de dire que les versions "communément admises" (en réalité les versions obligatoires) relèvent de la croyance. Et tout ça se passe dans une république laïque. Cette combinaison produit une situation de folie collective devant laquelle vous essayez (vous, Sentero) d’utiliser les critères de la raison ordinaire et du bon sens. Mais cet état de sidération métaphysique n’a rien à voir avec le bon sens ! Si on était dans une situation où règne le bon sens et la raison, le fait qu’un homme n’ait pas suffisamment manifesté son "non-doute" (attention, il ne faut pas dire sa "foi", car c’est interdit pas la loi) d’un aspect ou d’un autre de l’histoire, n’aurait même pas retenu l’attention de qui que ce soit (au pire, on le trouverait mal informé ou étourdi). Cela ne ferait pas "scandale". On n’aurait pas l’impression qu’il a franchi un interdit majeur et du coup qu’il risque sa peau, comme le cowboy qui a traversé sans le savoir un cimetière indien dans les westerns et qui a bien de la peine à s’expliquer une fois ligoté au poteau de torture. On est dans le domaine de la profanation de quelque chose de sacré, qui n’a rien à voir avec vos "chercheurs". Vous voyez ce que je veux dire ? 


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