@Yakaa

Chouard explique que son thème du peuple auto-constituant est transversal et concerne tous les citoyens depuis l’extrême gauche jusqu’à l’extrême droite, et que c’est pour cela qu’il entend pouvoir discuter et convaincre les gens de tous bords, sans se soucier de ce qu’ils pensent sur d’autres questions.

Donc ils exigent, sous prétexte de vouloir donner satisfaction à la frange la plus sectaire et la plus fanatique de l’extrême-gauche, de faire une profession de foi sur la question la plus clivante en politique, dont la réponse le fera immédiatement rejeter soit par l’extrême gauche, soit par l’extrême droite, y compris, et même encore plus, si il dit que ce sujet ne l’intéresse pas ou qu’il n’a pas d’avis sur la question.

Le but de ces deux représentants (ou valets) de la classe dominante est de couper toutes les passerelles possibles entre les peuples de droite et de gauche pour empêcher une coalition de la classe dominée, donc son renforcement contre Macron. Les détracteurs de Chouart veulent une VIe République calquée sur celle de la IVe République, au régime des partis et de la corruption, aux gouvernements qui changent tous les 3 jours.

Dans la classe dominante, on ne s’embarrasse pas de cordon sanitaire entre l’extrême droite et l’extrême-gauche : Alain Madelein, Nicole Nottat, Robert Hue et Laurence Parisot ont appelé à voter "tous ensemble", "tous ensemble" pour Emmanuel Macron, le ministre qui a fait voter la Loi travail qui a rendu les Conventions collectives facultative pour les grandes entreprises.

Pour un jounaliste, il n’y a rien de plus sectaire, et de fanatique, et de contraire à la liberté de pensée et d’opinion, que d’exiger d’une personne (surtout comme Chouart), qu’elle prenne position personnellement sur un sujet ou contre quelqu’un. C’est une profession de foi en "les chambres-à-gaz" et un anathème contre Alain Soral qu’on exige de lui, autrement dit un acte d’allégeance et de soumission, comme pour faire partie d’une mafia.