bob de lyon 7 juin 2019 10:31

Si la nationalisation de Renault fut une sanction pour sa collaboration avec le IIIe Reich celle de l’électricité le fut pour deux raisons principales :

- Économique : depuis la fin des années 1920 et malgré les abondantes subventions distribuées à fonds perdu par l’État aux principales entreprises privées, celles-ci n’arrivaient jamais à couvrir les besoins du pays, préférant accorder de généreux dividendes à leurs actionnaires plutôt que d’investir dans les infrastructures de production et de transport. Le Crédit lyonnais de l’époque fut repu.[1]

Certains endroits du pays n’étaient même pas alimentés parce que peu rentables

- Technique : chaque entreprise d’électricité avait ses propres normes techniques. Par exemple à Lyon, deux entreprises principales ; l’une distribuait son énergie sur un réseau 4 fils 127/220 V, l’autre exploitait un réseau triangle 3 fils 220 V (donc pas de neutre).

Dans le Midi, c’était les fréquences qui étaient disparates, entre 50 et 25 Hz…

Bref le bazar ! Corollaire, le prix de l’électricité était pifométrique sur tout le territoire.

Les ravages de la guerre permirent une remise à jour et personne ne peut dire que cela n’a pas fonctionné.

Mais rassurez-vous, laudateurs du libéralisme, le paradis de l’anarchie concurrentielle et du tarif aléatoire est de retour…


[1] Lire : Histoire(s) d’EDF ouvrage aujourd’hui difficile à trouver.


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