maQiavel maQiavel 5 juin 2019 17:23

J’ai lu quelques enquêtes sur cette mouvance universitaire et estudiantine qui s’inspire des « Cultural studies » (un champ d’étude d’origine anglosaxonne qui est très influencé par la « French theory » ) , qui se serait organisé en réseaux pour capter les postes et les crédits de recherche , qui use de technique d’intimidation par le biais de communiqué incendiaire , de manifestations, de boycotts, de plaintes appuyées aux directions universitaires aveugles ou complices , pour faire taire toute critique et les ostraciser ceux qui s’opposent à leurs thèses. Cette description m’a immédiatement fait penser au climat délétère qui existe sur certains campus américain au sein desquels la liberté académique n’existe plus , ce qui se traduit par un appauvrissement de la qualité des recherches tout à fait sidérant , attis avait publié deux reportages sur ce phénomène , à voir absolument pour ceux qui seraient passé à côté.

Mais comme le dit le Frexiteur en chef , qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son , je me suis donc intéressé au son de cloches des universitaires incriminés et ils font une toute autre description. Selon eux , il y’a une montée en épingle d’un phénomène réels mais qui reste très marginal au sein des université françaises , les « études culturelles » ne concernent jamais des départements entiers mais des parties dans certaines branches , de plus se focaliser sur des syndicats étudiants qui ne représentent rien numériquement parlant n’est pas pertinent. Ils expliquent également que leur détracteur sont dans une grande confusion en amalgamant des recherches universitaires et le militantisme associatif , en mélangeant ce qui est de l’ordre du constat scientifique et ce qui relève de l’injonction idéologique , ils les décrivent comme des gens qui ne savent même pas nommer ce qu’ils combattent et qui par conséquent utilisent un langage journalistique qui ne correspond pas à la réalité. Pour eux , le repli communautaire dont on les accuse est un fantasme car dans le champ de la recherche il y’a des colloques et des exposés académiques au cours desquels les travaux sont soumis à la critique et suscitent des débats parfois très vifs , ils expliquent aussi que même dans le champ des études culturelles , les gens ne sont pas forcément d’accord et ne travaillent pas sur les mêmes bases , ceux qui parle d’une mouvance uniforme ne connaissent tout simplement pas ces travaux et ignorent leur diversité. Ils renversent même l’accusation puisqu’ils prétendent que c’est exactement l’inverse qui se produit : ceux qui menacent la liberté académique , ce sont leurs détracteurs qui ne supportent pas qu’arrivent dans les universités des gens qui font émerger de nouvelles questions et qui ont un nouveau langage , ils refusent que se fassent entendre des voix venant de gens qui essaient de construire des propositions théoriques qui ne leur plaisent pas , ils en appellent donc à la censure et aux plus hautes autorités pour leur interdire la parole au nom de leur vision de l’universalisme républicain , ce qui va à l’encontre de la liberté intellectuelle.

Je vois donc là deux descriptions des faits totalement différentes , n’étant pas dans ce milieu je suis dans l’incapacité de me prononcer , je ne sais pas qui croire. L’important , c’est de revenir aux principes : la liberté de personnes, professionnellement qualifiées, de chercher, de découvrir, de publier et de rechercher la vérité telle qu’ils la perçoivent dans le champ de leur compétence doit être garantie , elle ne doit être sujette à aucune autorité officielle, à l’exception du contrôle et de l’autorité des méthodes rationnelles par lesquelles on atteint ces vérités ou des conclusions dans ces disciplines , la libre recherche et le libre examens des résultats des recherches restent les fondement de la liberté académique.

Quiconque déroge à ces principes doit être sanctionné.


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