REMY Ronald REMY Ronald 3 juin 2019 12:00

Chers internautes d’Agoravox, bonjour.

Je vais être un peu long

(comme cela m’arrive hélas trop souvent, par recherche de la qualité du débat citoyen).

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Bien que militant européïste depuis 45 ans, je me suis toujours évertué à être critique par principe, par méfiance inconsciente et en souvenir des remarques caustiques du général de Gaulle (prônant néanmoins une Europe des Nations de Gibraltar à L’Oural).

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Bien m’en a pris face aux fédéralistes prônant majoritairement une Europe des Régions et face aux Verts prônant à l’époque une Europe des ethnies. Je me suis donc régulièrement battu contre ces deux courants de pensée "proudhoniens" (tous pro indépendantistes des DOM-TOM), majoritaires à l’époque au sein des fédéralistes européens et des "Verts pastèques". Y compris en me retrouvant dans les deux cas marginalisé malgré ma haute place dans leurs instances.

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Aujourd’hui encore, les fédéralistes proudhoniens continuent de sévir. Y compris au sein de Verts. Il suffit de lire leurs documents politiques étnicistes et pro-indépendantistes, notamment sur la Nouvelle Calédonie-Kanakie, la Corse et les DOM-TOM. Si on leur laisse le volant du pouvoir, avec eux, l’Europe et la France seront éclatées en bantoustans et en régions tribalisées dont on a vu le triste résultat dans l’ex Yougoslavie explosée (à l’initiative déjà solitaire de l’Allemagne).

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A noter que ces mêmes fédéralistes proudhoniens soutiennent comme par hasard le Pacte de Marrakech (le nom officiel à l’ONU : Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières

) fomenté sans débat par les pro immigrations pour légitimer après coup l’attitude immigrationniste massive unilatérale de Merkel. Un pacte « engageant »

(bourré d’engagements juridiques) ratifié sans débat par le Ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian (sans débat à l’Assemblée National et au Sénat, sans consultation du Conseil Constitutionnel malgré les nombreuses demandes). Une attitude hautaine et méprisante vis-à-vis du "bas peuple qui n’est pas en mesure de comprendre donc d’en débattre", très similaire à ce qui est justement reprochée au "froid et lointain" Conseil Européen.

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Dans les milieux fédéralistes européens vérolés de l’intérieur par un angélisme humaniste hyper sectaire, une idéologie séditieuse radicalement anti nationale, J’ai donc ressenti pendant 40 ans un profond sentiment d’insécurité... tout en conservant mon idéal européïste.

J’ai donc systématiquement écouté, en parallèle, avec soin les "européïstes critiques" ainsi que les "anti". Y compris les partisans du Brexit puis du frexit. Y compris Philippot et Asselineau.

Faute d’arguments suffisant et crédibles, Florian Philippot (0,7%) a clairement été mis en minorité par ses propres confrères dans son propre parti RN.

François Asselineau (1,2%) n’a pas convaincu les français non plus, malgré quelques soutiens "VIP" et son curieux tropisme pro-musulman et une poignée de soutiens très "VIP".

Cependant,

tout en demeurant un militant hyper actif d’une "unification européenne hamiltonienne modernisée" (Une Europe des Nations de Gibraltar à Vladivostok), je suis reconnaissant à monsieur Asselineau pour son soigneux travail critique de l’actuelle "pétaudière européenne" et sa remarquable analyse de l’inacceptable Pacte de Marrakech (texte sujet à polémique, puisque radicalement rejeté, avant ou après signature, par la moitié des pays européens). Mon attitude apparemment schizophrène s’appelle de l’honnêteté intellectuelle. Mais c’est du débat citoyen et approfondi d’idées que naissent les solutions. (Comme c’est de l’absence de débat imposé par de prétendues élites que naissent les guerres et les guerres civiles).

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Ce dialogue a été fécond sur ce délicat dossier européen, en donnant naissance à ce qui semble être la seule alternative crédible entre le "frexit" d’une part et "l’impuissance oppressive" d’une Europe bureaucratique, technocratique sans véritable âme ni même parfois d’éthique :

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La création d’agences fédérales européennes

avec un budget propre et un contrôle démocratique (comme aux USA). Chaque Etat européen pourra rejoindre telle ou telle agence après débat national. Pourra quitter, quelques années plus tard en cas de basculement électoral, telle ou telle agence s’en être expulsé des autres agences (évitant ainsi l’abbération du brexit). Pourra ensuite y re-adhérer si telle est la volonté nationale changeante du peuple re-consulté par référendum. Une Union Européenne à géométrie variable, à la carte. Une souplesse systématique adossée à une solidité budgétaire et démocratique fédérale pérenne. 15 ou 30 agences, qu’importe le nombre, tant que la rapidité et l’efficacité collective est au bout, avec un Parlement Européen au pouvoir de contrôle effectif et une Banque Européenne affectée aux investissements collectifs (et non complice de l’actuel système de bulles spéculatives suicidaires).

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A+ pour le VRAI débat

(sans insultes, non occulté par les médias aux ordres, non censuré par la apparatchiks)

Cordialement.


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