Larry Bird Larry Bird 5 juin 2019 08:52

@joelim

L’enjeu du Frexit dépasse largement l’UPR, ses adhérents et son emblématique président, aussi avisés et légitimes puissent-ils être. Il faut ouvrir les alliances à tous ceux qui souhaitent porter cette réflexion et cette perspective d’un Frexit. Et il faut revoir le plan com., ça fait un moment que c’est évident.

Le but concret est de conquérir l’électorat réel et existant, non un électorat idéal fantasmé qui n’existe de toute évidence pas, alors que nous sommes en marche vers une complète Idiocratie.

Le Frexit n’est certes pas conçu pour ressembler à une croisière sous les tropiques à savourer des cocktails de fruits, c’est plutôt le mode siège éjectable en plein air avant crash inévitable.

Mais au moins pourrait-il permettre de rester en vie. C’est littéralement de cela dont il s’agit pour la France. Et c’est à partir de là qu’il faut ouvrir les perspectives et être vraiment créatifs sur plan de la com.

Si quitter l’Europe demeure anxiogène et déraisonnable pour l’électeur moyen, on sait combien le thème d’une « autre Europe » est lui beaucoup plus exploitable. Votre électeur moyen est attaché à l’idée d’Europe, et même -à son insu- à la France dans le même temps. Il faut aussi situer combien les Baby Boomers sont un électorat dévoué et assidu, et donc une cible importante, alors que leur logiciel de pensée s’appuie lui encore en bonne partie sur la propagande politique des années 80 et 90.

Si les Frexiters savent en général qu’une autre Europe n’est pas possible telle qu’elle est aujourd’hui, la quitter pourrait prendre un tout autre sens si c’est dans l’optique d’en bâtir une nouvelle...

La France pourrait ainsi aspirer à devenir le moteur d’une « autre » Europe, celle-ci Confédérale, où les Nations et leurs souverainetés respectives seraient centrales. Collaboration et enrichissements mutuels, mais la centralisation politique totalitariste doit être tenue en joug par lois et traités. Le système économique et bancaire doit aussi être mis sur la table, faut arrêter de déconner au bout d’un moment : Un Frexit Réaliste, Constructif et Visionnaire en somme.

L’UPR devrait s’équiper de gens qui ont les compétences pour endurer et renvoyer en direct dans les cordes la mauvaise foi, le parti prit et la bêtise des médias, des avocats talentueux et d’impitoyables serpents de la dialectique, dévoués à la cause patriote. Des gens qui puissent faire valoir habilement les réalités économiques et politiques sur les plateaux, avec toute la sophistication utile dans le discours s’il le faut, et qui en même temps savent vous vendre du rêve. Il faut du solide à ce niveau là, la sincérité de François Asselineau ne le mènera jamais nulle part sur ce terrain là. Sa fragilité quant il teint son rameau d’olivier devant Pujadas pour les présidentielles est l’erreur de com. typique à ne pas reproduire. C’est au contraire la force du leadership qu’il faut incarner dans ce genre de circonstances. Il est aussi peut être possible de se montrer créatifs dans les façons d’acquérir de la visibilité médiatique, le tout en restant dans un cadre légal.

Enfin voilà, il faut apprendre à vendre du rêve du côté de l’UPR, de toutes façons, et il faut apprendre à présenter une vision claire du future pour Monsieur tout le monde. Monsieur toulemonde qui n’entrave strictement rien à la complexité et aux réalités concrètes de l’Histoire et de la sociologie, malheureusement.


« Truth is like poetry. And most people fucking hate poetry ». The Big Short


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