medialter medialter 25 mai 2019 19:41

@Norman Bates
Mon cher maître de thèse, depuis que j’ai obtenu mon doctorat en sciences naturelles en votre motel, je concède avoir pris des distances avec la psychopathie socialiste et humanitaire en ayant monté mon propre laboratoire de recherche fondamentale pour explorer les fonds de cuve qui vous rattachent encore à l’humain. J’y ai découvert que le théâtre politique se transposait aisément à chacune des 7 milliards de vies privés, les êtres vont d’une comédie à une autre, d’une parure à une autre, figés sur des futilités et représentations, figés sur quelques cm3 parmi les milliards d’années-lumières, quelques cm3 qui les détournent de l’abysse qu’ils foulent mais qui les protègent du grand frisson mortel. L’homme d’il y a 50 siècles est le même qu’aujourd’hui, le progrès moral n’est qu’un délire, nos enfants naissent et naitront barbares, ils enfanteront sur des champs de batailles et l’apparente civilité peinera éternellement à masquer la malédiction de leur création, que même les religions instaurées, et non révélées, ne parviennent à filtrer
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Le néant de la novlangue n’existe pas, c’est l’invention d’un concept diabolisé visant à aimanter l’être à sa matrice. En réalité, derrière ce mot se trouve la seule issue pour l’homme, l’irruption de l’absolu (*). Nous ne sommes qu’une infime partie de nous-même, l’essentiel reste à conquérir. Il nous faut visiter les pièces interdites, depuis les chambres du motel jusqu’aux châteaux dyonisiaques d’Epicure, nous essayer aux sirènes d’Ulysse, nous faire dévorer par la femelle scorpion, violer et détruire les certitudes du cerveau, dissoudre les cultures jusqu’à l’annihilation de l’identité, tuer le moi pour le ressusciter ensuite. Le Néant véritable est une religion sans Dieu, qui à la fois nous élève de la matière tout en nous y plongeant au plus profond, en nous engageant à finir cet acte de création, pour lequel nous ne sommes que sur la case départ, que tous les chrétiens reconnaitront : "Vous êtes des Dieux"
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(*) Selon Junger : "En tant qu’historien, je suis convaincu de l’imperfection et même de la vanité de tout effort. Ma liberté personnelle n’est qu’un gain accessoire. Au delà d’elle, je me prépare au grand affrontement, à l’irruption de l’absolu dans le temps. C’est là qu’histoire et science trouvent leur terme"


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