Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 23 mai 2019 09:29

Un document très récent publié par Julien Bobroff, que je vous invite à lire et à partager, avec tous ceux qui ont compris que la quantique, non seulement a permis des réalisations exceptionnelles, mais aussi invite à une refonte totale de la philosophie*, à laquelle mon lyceum, tient à participer de manière permanente...

*Évidemment que ceux qui me lisent un tout petit peu, savent que je préfère ici le mot métaphysique, car il s’agit, avant tout, d’une révolution ontologique...

La Quantique, la Métaphysique

& le Merveilleux (**)

sont mes 3 approches privilégiées d’interprétation de notre monde, depuis que très jeune je déambulais enfant, dans les rues de Marseille -MASSALIA la ville grecque française par excellence, née en 600 AVJC, comme l’indique une dalle incrustée sur le quai du Vieux Port, tout en face de La Canebière... à quelques coudées de mon quartier des Carmes, contigu à l’Arc de Triomphe, que je voyais de ma fenêtre... et notre (avec, ici présent : Vraidrapo) école -les Présentines- était tout au début de ma rue des Enfants Abandonnés, et faisait partie de l’ensemble placétaire avec l’Arc de Triomphe

en son centre... !

Merci pour votre contribution

(**) Voir mes nombreux articles & commentaires sur le sujet

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EXTRAITS :

http://theconversation.com/sept-idees-fausses-sur-la-physique-quantique-113517

The Conversation
L’expertise universitaire, l’exigence journalistique

Sept idées fausses sur la physique quantique
31 mars 2019, 21:12 CEST
Auteur

Julien Bobroff

Physicien, Professeur des Universités, Université Paris Sud – Université Paris-Saclay

Déclaration d’intérêts

Julien Bobroff est l’auteur de « Mon grand mécano quantique » cité dans l’article.
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Une conférence grand public sur la physique quantique. Héloïse Chochois, « Infiltrée chez les physiciens », coll. « La physique autrement »

Depuis de nombreuses années, je vulgarise la physique quantique, mon domaine de recherche. La « quantique » fascine le grand public. Elle intimide aussi. Les vulgarisateurs en jouent d’ailleurs parfois. Les couvertures de revues et de livres exploitent souvent son côté mystérieux : « L’ultime secret de la physique quantique enfin dévoilé », « La vie serait quantique ! », « On pense tous quantique »… Tout cela n’est pas sans conséquence. De nombreuses fausses idées se propagent sur ce domaine de la physique. Je vous en propose sept parmi celles que j’entends le plus souvent, sept idées qui entretiennent des mythes mais ne résistent pas à l’épreuve des faits.

Rassurez-vous, pas besoin de s’y connaître en physique quantique pour lire ce qui suit, puisque je vous dirai plutôt ce que la quantique… n’est pas !
1. « La quantique, c’est le monde de l’incertitude »

C’est faux ! La physique quantique est actuellement probablement la discipline scientifique la plus précise que l’humanité ait jamais conçue. Elle est capable de prévoir certaines propriétés avec une précision de 10 chiffres après la virgule, ensuite vérifiée par l’expérience précisément ! C’est le cas par exemple des mesures de constante de structure fine, ou d’effet Hall quantique. À titre de comparaison, cela reviendrait à être capable, lors d’une épreuve de saut en longueur, de prévoir en observant juste la course et l’élan d’un athlète où il va atterrir au milliardième de mètre près !
Le principe d’incertitude. Margaux Khalil, Janet Rafner, coll., _La physique autrement_

Cette fausse idée vient entre autres du « principe d’incertitude » d’Heisenberg, une notion souvent mal vulgarisée qui laisse penser à tort que la quantique n’est pas précise. Ce principe, qu’Heisenberg lui-même préférait appeler « principe d’indétermination », montre qu’il existe une limite à la précision de la mesure de deux quantités en même temps, par exemple la vitesse et la position d’une particule. Sans rentrer dans les détails, cette indétermination vient un peu de la même raison qui fait qu’il est difficile de dire précisément où se trouve une vague dans la mer, vu qu’elle est forcément un peu étalée. Mais si on utilise la physique quantique pour calculer d’autres quantités, comme l’énergie des atomes, ou leur magnétisme, elle est alors d’une redoutable précision. Il faut juste bien choisir ce que l’on veut prédire.
2. « Pas possible de représenter la quantique en images »

La physique quantique décrit des objets souvent « bizarres » et difficiles à illustrer : fonctions d’onde, superpositions d’état, probabilités de présence, nombres complexes… Souvent, on entend dire qu’ils ne sont compréhensibles qu’avec des équations et des symboles mathématiques. Pourtant, dés qu’on l’enseigne ou qu’on la vulgarise, nous, physiciens, n’avons de cesse de la représenter, à l’aide de courbes, de tracés, de métaphores, de projections… C’est bien simple : je ne connais pas de cours de quantique sans images. Certains livres sont même entièrement consacrés à la mise en image de la quantique. Et heureusement, car les images sont nécessaires à l’étudiant et même au physicien aguerri pour se faire une représentation mentale des objets qu’il manipule. Si l’on interroge les chercheurs du domaine, ils reconnaissent eux-mêmes « imaginer » la matière quantique.
Les pliages permettent d’imaginer ce que pourrait être les particules quantiques. Pliages quantiques, Cyril Conton, coll., _La physique autrement_

Le point qui fait débat, c’est la rigueur de ces images : il est en effet difficile de représenter rigoureusement un objet quantique. Mais n’est-ce pas le cas dans bien des champs de la science ? Une image d’atomes par un microscope à effet tunnel n’est qu’une représentation du courant tunnel impliquant de nombreux choix arbitraires, les couleurs, les ombres, etc..

Dans notre équipe de recherche « La physique autrement », nous travaillons justement à cette question de la représentation. Nous travaillons avec des designers, des illustrateurs, des vidéastes, pour « dessiner » la quantique sous toutes ses formes : pliages, bande-dessinées, sculptures, animations 3D… À titre d’exemple, nous avons conçu une série de petites animations qui peuplent maintenant les articles de Wikipédia, les conférences et les cours, alors qu’elles ne sont pas totalement rigoureuses. Mais elles donnent à voir au grand public quelques effets clé : dualité, superposition, quantification… et produisent donc bien des images de quantique.
Un bel objet pour imaginer une fonction d’onde quantique. Paul Morin, coll., ENSCI-Les Ateliers et _La physique autrement_
3. « Les scientifiques eux-mêmes ne comprennent pas bien la quantique »

Richard Feynman, un des plus grands noms du domaine, n’a-t-il pas dit lui-même : « Je pense pouvoir dire sans trop me tromper que personne ne comprend la mécanique quantique » ? Mais il ajoute juste après : « Je vais vous dire comment la nature se comporte ». Tout est dans le « comment » : Feynman comprend très bien « comment » la quantique fonctionne, il a même eu un prix Nobel pour cela, mais pas le « pourquoi ». Et pour la quantique, ce « comment » est particulièrement surprenant pour tout physicien habitué à la mécanique classique. Niels Bohr, un des pères fondateurs du domaine, résume bien la situation : « Quiconque n’est pas choqué par la théorie quantique ne la comprend pas. »

Les physiciens comprennent donc ce qu’ils font quand ils manipulent le formalisme quantique. Ils doivent juste « adapter » leurs intuitions à ce nouveau champ et à ses paradoxes. Ce n’est d’ailleurs pas spécifique à la quantique. L’électromagnétisme au XIXe siècle a dû chambouler bien des scientifiques, quand il leur a fallu admettre qu’ils baignaient dans des ondes invisibles se propageant comme la lumière, faites d’électricité et de magnétisme. Même histoire avec la courbure de l’espace-temps de la relativité générale.


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