Perre Sanders 5 avril 2019 18:56

Le tirage au sort, selon le modèle athénien, devrait, s’il était appliqué en France, être réservé aux citoyens de souche, se revendiquant comme tels et faisant la preuve de leur appartenance à la Nation française, sur un nombre de générations à déterminer afin de définir une "aristocratie" hexagonale, l’équivalent français de l’élite athénienne chargée de gérer la cité.
Au plus cent mille personnes, patriotes accomplis, nationalistes, voire racistes, comme pouvaient l’être les citoyens athéniens, face aux Spartiates, aux Perses, aux Egyptiens et, d’une manière plus générale, aux peuples qu’ils qualifiaient de "barbares".
Faire participer au tirages au sort, des "citoyens du monde", des régionalistes de toute obédience, voire des étrangers, serait en tous points contraires à l’esprit même des institutions athéniennes, dont Socrate illustre la force, la puissance et l’emprise sur les esprits, puisqu’il va lui-même s’appliquer la peine de mort que ces institutions ont décrétée contre lui.
Imagine-t-on quelqu’un d’autre, parmi les supporters d’Etienne Chouard, se suicidant pour affirmer le principe du tirage au sort. et donner ainsi la plus définitive des démonstrations de l’intangibilité des règles présidant à sa mise en oeuvre ?
Quant aux tirés au sort. ils perdraient vite leur illusions : ceux qui croyaient pouvoir s’exprimer librement, sur tout et n’importe quoi - comme des représentants du peuple, tels qu’ils se les imaginaient -, leur droit comme leur temps de parole, seraiet strictement limités, parce que, par quelque bout qu’on le prenne, l’an ne compte que des jours de 24 heures, et encore à condition que l’on ne soit pas regardant sur les besoins physiologiques des citoyens et des "politiciens".
Au grand dam de 450 tirés au sort, tous porteurs de vingt projets urgentissimes et importantissimes, à faire passer, dans l’année même de leur élection, puisqu’ils ne seraient pas reconductibles, au rythme de vingt-cinq par jour - en marge de la gouvernance du pays, proprement dite - ce qui interdirait tout débat de fond et toute discussion sur la place publique.

Quant au RIC, s’il n’était pas strictement défini et limité comme en Suisse -, il déboucherait sur un foutoir permanent avec un combat incessant entre les OUI et les NON, à propos de tout et de n’importe quoi.


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