maQiavel maQiavel 19 mars 2019 12:42

@Djam

Je suis d’accord même si je n’utiliserai pas comme vous le terme de « guerre ». Pour ce qui est de cette tendance de refus absolu de la violence qu’on perçoit bien au sein de la population, j’ai une hypothèse :

- les classes supérieures sont les catégories qui condamnent le plus fortement la violence physique qu’elles jugent barbare et contraire à la civilisation (rien n’est plus faux). Via les superstructures médiatiques, culturo-mondaines, universitaires dont elles disposent, elles ont réussi à infuser l’idée dans l’ensemble de la société que la violence est un mal et qu’elle ne résout pas les problèmes (platitudes répétées à foison).

-on pourrait s’imaginer que ce formatage est inconscient et lié à une féminisation structurelle du mode de vie consumériste occidental et particulièrement des individus appartenant à la classe supérieure. C’est possible mais ça n’explique pas tout car on voit bien que ces gens n’hésitent pas à appeler à la violence, surtout lorsqu’il s’agit de renverser des gouvernements qu’ils honnissent ou tout simplement pour rétablir l’ordre (leur ordre).

- il s’agit donc selon moi d’une stratégie consciente d’enlever aux classes moyennes et populaires la possibilité d’user de la violence physique au niveau inter- individuelle (et ainsi se protéger d’éventuelles ratonades) et insurrectionnel (remise en cause de leur ordre) , alors même que cette classe supérieure dispose du monopole de la violence institutionnelle et symbolique dont elle souhaite user impunément.

Je n’ai aucune preuve de ce que j’affirme, c’est juste une intuition certainement contestable mais pour moi, le rapport de la population à la violence est un enjeu qui s’inscrit dans une stratégie de perpétuation d’une domination.


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