medialter medialter 5 mars 2019 11:32

Pour ma part, j’ai toujours considéré Guénon comme un décadent, qui s’est approprié la notion de tradition primordiale pour l’arranger à sa sauce, lui faire dire ce qu’il avait envie de lui faire dire, et publier en conséquence des ouvrages à sensation dans cette niche commerciale qu’on pourrait qualifier de tabloïd ésotérique. Sa ligne directrice, la crise du monde moderne, et le règne de la quantité, n’est qu’un plagiat de l’ouvrage de Spengler, paru 10 ans plus tôt, réarrangé à la vague orientale à la mode dans les salons d’époque. Rapidement, ses erreurs fondamentales :

Avoir dit que la tradition primordiale s’est interrompue en occident (ce qui est faux, elle s’est propagé de manière traçable jusqu’à nos jours par l’alchimie, mais Guénon fut un piètre alchimiste)

Avoir trafiqué les chiffres officiels du Kali Yuga (voir son ouvrage sur les cycles cosmiques) selon des critères péremptoires et arbitraires pour retomber d’une pirouette en avançant le chiffre de 6200 ans et faire croire que la fin des temps est proche, aux fins d’un sensationnalisme recherché

Avoir repris la classification antique des castes en conservant les brahmanes au sommet, là où le bouddhisme avait tenté de casser cette usurpation en y plaçant la caste des Kshatriyas (conformément à l’enseignement de la Bhagavad-Gîta), et ce, sans même avoir pris la peine de poser le problème

S’être targué de connaissances mathématiques, alors que son ouvrage sur le calcul infinitésimal est une vaste blague

S’être barré comme un péteux chez les soufis, sans jamais avoir pris la peine de développer son choix, bien que l’ensemble de son oeuvre ne soit jamais entrée dans le vif du sujet. Une incohérence de fond dont on a du mal à conclure autre chose qu’un bras d’honneur de dépit


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