maQiavel maQiavel 7 février 2019 16:57

@manolo79

Sur la violence, EC est beaucoup moins naïfs que vous ne l’imaginez, il sait très bien que rien ne changera sans rapport de force et par conséquent sans violence. La divergence avec E&R ne se situe pas là mais au niveau du projet de société.

Pour E&R, du moins pour son patron, le pouvoir est incarné en des individus. Pour changer les choses, il faut donc changer des individus et placer les meilleurs possibles au pouvoir, d’où cet attrait pour le fascisme, le national-socialisme et le despotisme éclairé , le tout agrémenté d’analyses racialo_ communautaires. 

EC est un institutionnaliste (c’est le courant qui selon moi a la meilleure compréhension de ce qu’est le pouvoir et la façon dont il se déploie). Pour ce courant, changer les individus ne changera rien puisque les nouveaux feront pareil, on peut couper toutes les têtes oligarchiques mais d’autres repousseront. L’institution étant un point clé dans le déploiement du pouvoir, les institutionnalistes considèrent qu’il faut changer les institutions pour changer les choses, on en arrive ainsi au républicanisme, au démocratisme etc.

Là je fais une petite synthèse simpliste mais on a là deux univers mentaux totalement différent menant à des projets de société selon moi inconciliables. Mais ils peuvent effectivement se rejoindre dans la critique du parlementarisme. Ceci étant, la critique c’est 20 % de l’ensemble ,les 80 % qui restent c’est ce qu’on souhaite mettre à la place.

Est-ce que E&R le relaie pour sa critique du parlementarisme ? Peut-être. Mais le fait est qu’en le faisant, malgré les mises en garde d’EC qui souligne clairement sa différence, ils créent un amalgame entre les deux visions du monde qui est extrêmement préjudiciable. Certains paranoïaques vont même jusqu’à dire qu’E&R est un épouvantail conscient de son action de pourrissement. 


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