maQiavel maQiavel 3 février 2019 16:01

Ce que certaines personnes ne comprennent pas, c’est que Mélenchon ne peut pas s’exprimer sur l’immigration avec le vocable outrancier pseudo identitaire bas du front faisant du migrant l’ennemi (quand on la qualifie d’envahisseur ou de colon, c’est bien de cela qu’il s’agit). Ce n’est pas sa culture politique et ce n’est pas la vision du monde dont il se revendique.

On peut formuler une critique humaniste de l’immigration de masse et s’y opposer sans ces outrances censées faire vibrer la fibre identitaire chez les classes populaires. Mais évidemment, les adeptes des discours outranciers n’aiment pas ce genre de formulation, ils la trouvent trop molle, trop « politiquement correcte » et donc dans leur tête, ça s’assimile à un immigrationisme déguisé. Et dans la tête des gauchistes sans frontièristes, ces critiques humanistes sont assimilables au fascisme. Du coup, celui qui les formule se retrouve entre le marteau et l’enclume.

 

Sinon, pour revenir spécifiquement sur le cas de Mélenchon, il y’a à LFI deux tendances qui s’affrontent : une tendance populiste qui est dans une optique de dépassement du clivage droite / gauche et une tendance gauchiste qui est dans une optique d’union de la gauche.

La tendance populiste s’oppose à l’immigration alors que la tendance gauchiste y est favorable. Mélenchon doit donc constamment ménager la chèvre et le chou, ce qui fait que son discours peut paraitre incohérent : tantôt il formule une critique de l’immigration, tantôt il semble y être favorable.


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