Belenos Belenos 27 janvier 2019 20:45

@Zatara

Plus profondément, je dirais ceci, qui me semble important :
La question de savoir si on veut séduire est déterminante. Si l’on ne veut pas séduire, on se fout de paraître comme ceci ou comme cela dans un débat : on dit ce qu’on a à dire le plus clairement possible et on ne cherche pas à faire bonne impression, à faire le malin, à être sympa, à être beau parleur, et pas même à être convaincant (seulement à être intelligible). 

Certaines personnes pensent qu’on ne peut pas agir politiquement sans être séducteur. Je ne partage pas cette opinion. Je pense que les individus capables de devenir des agents de transformation sociale et qu’il s’agit de motiver sont précisément des citoyens politiquement virils (hommes ou femmes) qui ne sont pas accessibles aux manoeuvres de séduction. A qui peut plaire intellectuellement un animateur culturel comme Raphaël E. ? Soit à un complice de classe en proie aux mêmes inquiétudes, soit à une petite nature qui aime se pâmer devant les fioritures sémantiques. Mais on chercherait en vain un guerrier déterminé prêt à défendre les idées énoncées par le séduisant Raphaël, au point de risquer de perdre sa réputation, son travail, un oeil ou une main. 

Quand aux masses, entités femelles et plus ou moins inertes, elles suivent ce qui a le plus d’énergie, que ce soit l’énergie d’un comédien séducteur (comme Macron) ou l’énergie qu’on peut atteindre d’une manière inverse en disant les choses telles qu’elles sont sans chercher à plaire. A chacun de choisir la manière dont il juge pouvoir manifester le plus pleinement son énergie : soit dans la comédie, soit dans la franchise. Dans les moment tragiques où les tendances se radicalisent et où les contrastes s’accentuent, il devient impossible de jouer sur les deux tableaux en même temps.  


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