Qirotatif Qirotatif 25 janvier 2019 11:55

@Belenos
" La capacité extraordinaire de l’être humain à libérer sa sexualité des déterminations instinctives produit la diversité des sociétés que l’on peut constater (pour le meilleur et pour le pire). Il faut prendre "sexualité" au sens large dans mon propos."

Il n’est pas du tout certain que les choses soient aussi tranchées. Je te suggère cette émission (oui, je sais, il va falloir faire un effort par rapport à l’animateur... smiley ) :https://www.youtube.com/watch?v=h6L7-7zLgkg

Ce qui est intéressant notamment ici, ce sont, outre les considérations sur les hypothèses sur l’orientation sexuelle (je sais... tu parlais au "sens large" mais je resserre un peu le propos volontairement), c’est aussi l’accueil qu’a reçu ce scientifique. 
Plus largement cette fois-ci, j’ai de plus en plus de mal avec cette distinction que je lis depuis des décennies, cet acharnement à vouloir ériger une barrière entre notre espèce et... toutes les autres. Cet anthropocentrisme permanent ne pourrait-il pas relever davantage d’une sorte de croyance, de foi même en notre singularité présumée exceptionnelle dans le règne du vivant ? De plus, davantage que la sexualité je pense que ce que décrit le mieux notre espèce c’est plutôt le droit. On pourrait croire que c’est le symbolisme, et c’est ce que laisse conclure le développement de la pensée chez l’enfant traduit bien cette singularité (si elle existe vraiment) avec des mécanismes bien précis que l’on peut disséquer, des acquisitions de schèmes, etc. mais ce qui nous caractérise avant tout c’est la capacité à juger. 
 
Mais au fait, formons-nous vraiment une espèce unique et osons le mot... une race unique ? Pourquoi ce qui est admis volontiers pour toutes les espèces serait interdit au point d’être même inconcevable nous concernant ? Voilà une fausse question bien entendu... et je n’exprime ici aucune opinion puisque le racisme est un délit chez nous mais il semble bien que les chercheurs, du moins quand ils sont autorisés à exprimer leur point de vue (donc pas chez nous) ne sont ni unanimes, ni nécessairement eux-mêmes tous tranchés sur le sujet puisqu’à l’évidence le cours de l’évolution humaine a fait apparaître des peuples avec des différences qui dépassent de loin les considérations phénotypiques. Peut-être que si nous parvenions à dépasser la question de celle de la hiérarchie, alors nous pourrions alors commencer à considérer ces différences pour ce qu’elles sont réellement, à savoir des complémentarités. La nature (oui, je sais, l’appel à la nature...) le fait bien naturellement. 

Pas si étrange que ces questions resurgissent régulièrement (les Pirahas, les Sentinelles...)... probablement parce que depuis plusieurs millénaires déjà, elles nous posent un problème existentiel : et si cette singularité, cette supposée exception à laquelle nous (en temps qu’être collectif) nous (r)accrochons coûte que coûte, de gré ou de force, n’était pas fondée scientifiquement ?
Notre droit, son double-rôle de garde-fou et de censeur est une bien étrange émanation de notre évolution. Il permet un ordre mais il est également un frein aux libres pensées et expressions. 


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