@Serge ULESKI
Chouard pratique très peu le débat contradictoire.
Sa notoriété acquise en 2005, il a été rapidement invité à des rencontres et
conférences, militant pour la constituante. Il répondait à toutes les
invitations, de l’extrême gauche et l’extrême droite. Il considérait que ce
n’était pas en allant voir les convaincus que l’idée allait progresser. D’autre
part, il était contre toute exclusion, même les extrêmes avaient leur raisons
de l’être et il fallait les discuter. C’est justement cette démarche qui l’a
stigmatisé à vie.
Maintenant, c’est sûr, il n’est plus libre de rencontrer qui
il veut, puisque les antifas le houspillent sur tout le territoire. Dans la
région où j’étais, des membres d’ATTAC l’avaient invité, mais les antifas de la
ville, qu’on connaissait très bien par ailleurs avaient menacé de lui casser la
gueule durant la conférence. Le groupe local a décidé à majorité d’annuler
l’invitation qu’il avait acceptée. Et j’ai quitté ATTAC. Ces pleutres qui
avaient tout le temps le programme du CNR à la bouche, grâce à la
Résistance, et qui la fermaient à la première menace contre la liberté
d’expression.
C’est justement de l’inverse qu’il a été victime : vouloir échanger avec toutes
les personnes, de toutes les idéologies qui voulaient l’inviter. C’est cette
capacité, si précieuse à la vie démocratie, qui a été éteinte. Qu’un parti politique ou qu’une d’association d’abrutis pratique le dénigrement, ce n’est pas surprenant, ils défendent leur fond de commerce. Mais c’est bien plus grave quand un citoyen lambda, qui n’a pas vendu ses opinions et incertitudes à un parti ou une quelconque ligue, en ait perdu sa capacité de libre échange avec ses concitoyens. Au moins, le GJ ont repris cette liberté.
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