Michel Merlin Michel Merlin 27 décembre 2018 08:39

Éric Drouet, comme Julien Coupat, a été ciblé par les policiers pour avoir ridiculisé le pouvoir en lui opposant une attitude pacifique, honnête, claire, démocratique.

Pour cela, ignorant tous les autres alentour, les CRS l’ont enlevé ("interpeller" c’est ce que vous faites à un copain que vous apercevez sur le trottoir d’en face, rien à voir avec l’action habituelle des policiers, consistant à violenter la personne, la mettre à terre, la tabasser à terre, puis l’enlever et la séquestrer, souvent plusieurs jours, avec la complicité des soi-disant "députés" et de leurs prétendues "lois").

Je rappelle les vraies causes :

Julien Coupat a été la cible d’une chasse à l’homme invraisemblable où l’accumulation de mensonges policiers, dépassant largement les bornes habituelles, a forcé la "justice" à mettre fin à ce cinéma (pose de fers sur les caténaires pour en accuser Coupat, série de rapports d’enquête encore plus faux que d’habitude) et à libérer Coupat sur non-lieu. Il semble que Coupat soit en effet un activiste politique, fort en colère contre les mensonges et abus de pouvoir policiers, mais pas le violent pour lequel on a voulu le faire passer, dans une manoeuvre habituelle mais moins bien camouflée que "normalement". Il est tout-à-fait possible à mon avis que Coupat ait pensé à (voire tenté de) stopper un TGV, absolument pas de causer les dégâts personnels et matériels dont on lui a mensongèrement prêté l’intention voire (fabrication de fausses preuves à l’appui) l’exécution.

Éric Drouet a sur sa demande été reçu par Edouard Philippe à Matignon. Il a signifié qu’il allait transmettre l’entretien en direct sur facebook, comme cela avait été fait auparavant chez François de Rugy et avec l’approbation de ce dernier. Il expliquait que n’ayant mandat de personne il ne pouvait rendre compte aux autres, comme cela s’imposait, que par une telle transmission directe intégrale inaltérée, faute de quoi la dite discussion ne pouvait pas avoir lieu.

Edouard Philippe a refusé mais a demandé qu’Éric Drouet et lui-même se présentent chacun à l’autre. Éric Drouet n’osant pas partir sur le champ a participé à ces présentations mutuelles (1 ou 2 Gilets jaunes jeunes et inexpérimentés face à probablement une douzaine de hauts fonctionnaires rompus à la manipulation d’État  après 44 ans dans le sérail je connais hélas), que Matignon a fait durer une demi-heure. Après quoi Éric Drouet a continué à refuser de discuter et a pris congé, puis une fois sorti dans la cour a aussitôt rendu compte devant les autres présents, Gilets jaunes et journalistes, insistant sur le fait que, le premier ministre refusant la transmission publique inaltérée de la discussion, celle-ci avait été supprimée dès avant de commencer.

Mais plus tard Edouard Philippe est allé devant les micros où, avec sa visibilité naturellement

incomparablement supérieure, il a fait, sans rire, un "compte-rendu" relativement détaillé de cette discussion... qui n’avait jamais eu lieu.

C’est ces deux péchés de lèse-majesté, en réalité de lèse-mensonge, que le pouvoir fait expier aux 2 en cause. Les interpellations spécialement publiques et "musclées" (une témoin criant "ils ont pris Éric ! libérez-le ! ils sont en train de le massacrer ! ils sont en train de le massacrer !") servent d’abord à faire comprendre aux 2 intéressés que s’ils veulent continuer à vivre ils ont intérêt à surtout cesser immédiatement et totalement tout rappel de la vérité, ensuite à faire comprendre ce qui les attend à tous ceux qui penseraient à défendre un jour le peuple, la vérité et la justice.

Versailles, Thu 27 Dec 2018 08:39:45 +0100


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