Belenos Belenos 12 décembre 2018 02:26

@Zatara

Morbidité : État de maladie, déséquilibre psychique ou mental plus ou moins profond. http://www.cnrtl.fr/definition/morbidit%C3%A9

La "morbidité" ne peut pas être le principe premier d’une forme de vie, puisqu’elle est par définition (celle du dictionnaire) un défaut de vitalité. La vie n’entretient pas la morbidité, aucune forme de vie n’est donc morbide en soi. Un être humain est dans un état morbide quand la nature humaine ne s’exprime pas pleinement en lui, donc par manque d’humanité, physiquement ou psychiquement. Et quand une forme de morbidité (donc une maladie) apparaît dans un corps humain, le principe vital tend à la repousser, puis éventuellement à empêcher ce corps de se reproduire avec son anomalie. Si, finalement, la nature ne peut rétablir la santé fondamentale d’un corps malade, elle l’abandonne à la mort pour le recycler. Déclamer que l’espèce humaine est "une maladie de la nature" n’est que de la petite prose sous-nietzschéenne qui accompagne la période des crises d’acné juvénile, le moment où l’on dessine des têtes de mort sur son classeur de collège en boudant et en se prenant pour l’agent Smith de Matrix.  smiley 

En revanche, les sociétés humaines, en tant qu’elles ne sont pas des systèmes vivants (au sens biologique), peuvent reproduire des modèles de morbidité, des systèmes pervers, des pathologies mentales. Nous en avons souvent parlé sur Ago et vous savez que cela est mis en évidence, par exemple, dans le livre consacré à la ponérologie d’Andrew Lobaczewski. 
https://perversionnarcissiqueetpsychopathie.com/2015/12/02/la-ponerologie-politique-etude-de-la-genese-du-mal-applique-a-des-fins-politiques-une-psychologie-du-complot-13/

D’où l’intérêt de comprendre ce que pourrait être une société vivante, un véritable organisme social. Parce que celui-ci repousserait la morbidité tout comme notre corps la repousse... ou meurt. 


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