BA 21 octobre 2018 14:50

L’amour, le sexe, le fric.


Le scandale MEDIASCOP n’est qu’une banale histoire d’amour, une banale histoire de sexe, une banale histoire de fric.


La patronne de MEDIASCOP s’appelle Sophia Chikirou : elle était la maîtresse de Jean-Luc Mélenchon … et elle a réussi à pomper, à pomper, à pomper l’argent des cotisations des adhérents de La France Insoumise.


A quoi servait l’argent des cotisations des adhérents de La France Insoumise ?

Réponse :

L’argent des cotisations des adhérents de La France Insoumise servait à enrichir Sophia Chikirou, la maîtresse de Jean-Luc Mélenchon.

Le parti La France Insoumise a versé 1,2 million d’euros à l’entreprise MEDIASCOP, qui appartient à Sophia Chikirou ! 1,2 million d’euros ! Merci pour elle, les cocus !


https://www.mediapart.fr/journal/france/191018/les-premieres-decouvertes-des-perquisitions-melenchon


Quelle ne fut pas la surprise des enquêteurs quand ce 16 octobre, au petit matin – il était 7 heures –, ils ont découvert Sophia Chikirou au domicile personnel de Jean-Luc Mélenchon.

Le patron de La France insoumise et la communicante entretiennent en réalité de longue date, selon nos informations, une relation extra-professionnelle. Celle-ci pourrait relever de la seule vie privée des deux intéressés mais prend désormais, à la lueur des investigations judiciaires, une dimension d’intérêt général.

De fait, si l’enquête devait confirmer le soupçon qui a présidé à son ouverture, cela signifierait que les sommes incriminées perçues par Mme Chikirou l’auraient été à l’occasion d’une campagne présidentielle dirigée par un homme politique avec lequel elle partage une relation intime régulière.

Sollicités à plusieurs reprises par Mediapart, ni Jean-Luc Mélenchon (entendu par les enquêteurs le 17 octobre) ni Sophia Chikirou (entendue ce 19 octobre) n’ont donné suite. Interrogé ce vendredi durant une conférence de presse sur la nature de sa relation avec Mme Chikirou, Jean-Luc Mélenchon a toutefois répondu : « Excellentes, monsieur. »

Avant d’ajouter : « Si vous voulez faire remarquer qu’elle est une femme et que je suis un homme et que, peut-être, cela pourrait entendre [sic] quelque chose, je vous rappelle quel est mon statut [d’état civil]. Vous le connaissez ? » Il a précisé lui-même qu’il était officiellement célibataire, qualifiant les questions de la presse sur ce sujet d’« insidieuses ».

Que ce soit à La France insoumise ou au sein du Média, organe audiovisuel soutenu par les Insoumis qu’elle a fondé puis dirigé avant qu’une crise interne n’éclate notamment sur fond de soupçons financiers, Sophia Chikirou est devenue ces dernières années un rouage central de la stratégie politique de Jean-Luc Mélenchon. Mais aussi un tabou en interne du fait de sa relation particulière avec lui.

Ancienne militante fabiusienne passée chez Jean-Marie Bockel, ex-socialiste devenu secrétaire d’État de Nicolas Sarkozy, Sophia Chikirou avait soutenu la « volonté de réforme » de l’ancien chef de l’État en 2007. En 2012, elle est devenue chargée des relations avec la presse de Jean-Luc Mélenchon, puis a effectué des missions en Équateur et observé la campagne de Bernie Sanders aux États-Unis, avant de revenir au cœur de la stratégie de La France insoumise pour 2017.

Pour cette nouvelle campagne, sa société Mediascop, dont elle est la patronne et l’unique actionnaire, a pris en main toute la communication qu’elle a facturée au candidat. Mais Sophia Chikirou n’était pas un prestataire comme les autres puisqu’elle occupait aussi la fonction de directrice de communication de la campagne. C’est-à-dire à la fois prestataire d’une campagne dont elle était aussi une dirigeante.

Sur l’ensemble de la campagne, son entreprise a livré pour 1,161 million d’euros de prestations de communication, soit plus de 10 % du coût total de la campagne de Jean-Luc Mélenchon, réparties en deux grosses factures de plusieurs pages, adressées à LFI fin 2016 et au printemps 2017.

Au cours de son examen, la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) avait contesté quelques prestations vendues par Mediascop et facturées au-dessus de sa « grille tarifaire » pour un surcoût estimé de 35 000 euros. Mais les factures rédigées par Sophia Chikirou ont depuis soulevé de nouvelles questions.

Dans une enquête publiée ce vendredi matin 19 octobre, la cellule investigation de Radio France a pointé plusieurs lignes de dépenses originales, comme le sous-titrage de vidéos de campagne, facturé 200 euros par minute à l’association de financement. Le travail personnel de Sophia Chikirou aurait été valorisé à « près de 120 000 euros sur les factures de Mediascop », soit 15 000 euros mensuels en moyenne pour huit mois de campagne, a calculé Radio France. Les autres salariés de la campagne étaient bien moins rémunérés.

En mars dernier, à l’occasion de nos premières recherches sur les facturations de Mediascop, Manuel Bompard, le directeur de la campagne présidentielle, nous avait déclaré ne pas connaître les marges dégagées par ce «  prestataire extérieur », qui se trouvait être pourtant l’une de ses principales collègues au quotidien à l’intérieur du mouvement…

Au lendemain de la campagne présidentielle, Sophia Chikirou se lance dans un nouveau projet : la création d’une webtélé « humaniste, antiraciste, écologiste et féministe ». En janvier 2018, La France insoumise avait invité par mail ses quelque 500 000 soutiens à appuyer « l’appel de Sophia Chikirou ».

Mais le 4 juillet 2018, sept mois seulement après le lancement de ce nouveau média financé par les dons de milliers de particuliers, Sophia Chikirou quitte le navire dans un contexte de crise sociale, éditoriale et financière. La webtélé est en difficulté financière et une pétition circule en interne contre le modèle de gouvernance de la communicante, qui prend finalement les devants en annonçant son départ auprès de Jean-Luc Mélenchon pour les élections européennes de 2019.

Un mois plus tard, la nouvelle direction du Média conteste la gestion financière de Sophia Chikirou et bloque un virement de 67 146 euros vers Mediascop. Dans les colonnes de Mediapart, la journaliste Aude Lancelin interprète la manœuvre « comme une volonté de tuer le Média » alors que Chikirou défend la réalité des prestations. Les deux camps menacent de saisir les tribunaux.

https://www.mediapart.fr/journal/france/191018/les-premieres-decouvertes-des-perquisitions-melenchon



Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe