Qirotatif Qirotatif 23 octobre 2018 11:45

@berphi
Ca ne contredit pas. Ce sont des populations différentes, avec des aptitudes différentes, des cultures différentes. 

Dans les études qui ont été faites à ce sujet, on s’aperçoit que les parents asiatiques (Chinois principalement) font partie de ceux qui suivent le moins leurs enfants au quotidien (en termes d’implication dans les devoirs, en terme d’implication à l’école...). Il y a des raisons à cela (la CSP en l’occurrence : ces gens travaillent bcp et n’ont pas le temps). En revanche cette sous-implication est complètement compensée par une extrême attention, par exemple à veiller à ce qu’ils fassent bien leurs devoirs, aient des activités saines, etc. Leurs gamins ne traînent pas dans le hall de l’immeuble : soit ils travaillent, soit ils font quelque chose. Leurs parents sont d’une CSP particulières - beaucoup de petits commerçants... Les enfants sont à la caisse du tabac le dimanche. Ils savent compter, voient énormément de personnes différentes, entendent les discussions des clients... ils s’en nourrissent et parviennent, en effet, à parfaitement combiner culture d’origine et culture française. L’intelligence, les capacités cognitives en général sont grandement liés à l’hérédité. C’est une réalité que les anglo-saxons intègrent tandis que chez nous, on pense que Mamoudou qui sort du Soudan peut devenir astrophysicien. Oui, à l’extrémité de la courbe de Gauss, c’est possible, ce sont des exceptions... mais en moyenne ça n’a aucun sens. 

Les pédagogistes ont fait bcp de dégâts mais ce que j’explique c’est que qu’elle que soit la méthode, le problème central n’est pas là. Imagines que le savoir est un liquide. Le prof a une bouteille remplie et il veut en transmettre à ses élèves : il y a deux cas, ceux qui ont un verre et ceux qui ont des mains. Ceux qui ont un verre (c’est-à-dire une éducation) peuvent recevoir ce savoir. Avec les autres, il se passe ce qui se passe quand on verse de l’eau dans des mains (à condition que les enfants daignent joindre leurs mains... ce qui n’est pas toujours acquis). A moins d’être capable de l’absorber immédiatement, une grande partie finit au sol. C’est cela qui se passe avec certaines populations. Les gens issus de ces pop et qui réussissent extraient généralement leurs enfants de ces environnements pauvres en capital culturel pour les mettre dans des établissements où le public est plus riche en capital culturel, des lycées privés, des lycée cathos ou juste des écoles publiques où de part la carte scolaire la pop est autre que celle des "quartiers" (de souche donc)... Il se trouve qu’il y a peu de pop issues de l’immigration dans ces établissement... et celles dont c’est le cas viennent justement de cette petite bourgeoisie issue de l’immigration. Evidemment c’est un accélérateur pour le pourrissement des établissements des quartiers difficiles mais le pb vient des pop elles-mêmes et tant qu’on ne l’admettra pas, le pb de la méthode, de la philosophie de l’enseignement sera presque accessoire (elle ne l’est pas... je comprends ce que tu dis).

Quant à Blanquer, il semble en effet qu’il soit animé d’un pragmatisme assez nouveau. Je trouve d’ailleurs ridicule qu’il soit attaqué pour cette histoire de portables (en déformant ses propos) comme je l’ai lu ici. En revanche on part de tellement loin et la situation est tellement grave, qu’il sera très difficile d’en changer. Au-delà de la question de l’éducation, c’est toute une politique familiale et migratoire (parce que le sujet est bien là : les gens à la campagne par chez moi sont bien plus modestes que les pop des "banlieues" et pourtant les choses se passent autrement mieux) qu’il faut revoir.


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