Mahler 19 octobre 2018 12:46

@Qirotatif

"(...) Au nombre de ces idées, il faut ranger un nationalisme raffiné, qui prêche la division et l’émiettement du prolétariat sous les prétextes les plus spécieux et les plus séduisants  ; par exemple, sous prétexte de défendre les intérêts de la «  culture nationale  » de l’«  autonomie ou de l’indépendance nationale  » etc., etc.

Les ouvriers conscients s’efforcent de rejeter tout nationalisme, aussi bien le nationalisme grossier, violent, à la Cent-Noir, que le nationalisme le plus raffiné, celui qui prêche l’égalité en droits des nations en même temps que... la dislocation du camp ouvrier, des organisations ouvrières, du mouvement ouvrier, par nationalités."


Lénine (1914)" C’est bien là le problème sur la nation, déjà à l’époque c’était une question au fond qui préoccupait pas trop et dont certains comme lénine(qui a fait triomphé la vision de staline sur la nation) restaient à une vision assez simpliste. D’autres marxistes en revanche, comme Bauer, n’avaient pas la même analyse. Pour ce dernier les nations ne disparaîtraient pas vraiment. Au contraire dans le socialisme pour lui les ouvriers auraient enfin leur patrie. Pour ce dernier on irait pas vers une uniformisation mais au contraire vers une vivification des cultures nationales par le socialisme avec une diversification importante de celles-ci. D’ailleurs quand marx dit que les prolos n’ont pas de patrie, c’est justement car ils sont exclus par la bourgeoisie à l’époque qui a privatisé la nation à son profit. La vision lénino stalinienne concernant la nation est sommaire et relève de la scolastique. Malheureusement c’est la vision qui a triomphé grâce à la révolution russe. L’étude du monde ouvrier au début du 20ème siècle montre qu’ils sont plus intéressés par la nation que la bourgeoisie qui commence à s’en moquer. La question de la nation dans le marxisme est assez complexe et mériterait un renouveau vu l’évolution du monde depuis le XIX ème siècle.


On confond souvent internationalisme avec cosmopolitisme ou mondialisme. Contrairement à ces deux derniers le premier ne nie pas l’existence des nations, il part avec la réalité de son temps. L’internationalisme ne suppose pas la négation et la suppression des identités et des cultures. Grossièrement c’est l’instauration d’un mode de production mondial, qu’est le communisme(et encore à l’époque c’était surtout l’europe et les Etats Unis qui étaient visés en premier et cela suffisait pour que le socialisme naisse. Le continent Européen pouvait être socialiste pendant que l’Afrique, l’Asie ne le seraient pas) qui remplace le capitalisme qui est lui aussi un mode de production mondiale. Et enfin une alliance et une entraide des prolos des différentes nations entre eux qui installeraient ce mode de production. Mais une alliance ne supprime pas les nations, et surtout les différentes cultures, races, identités et langue de surcroît. Jamais Marx et Engels n’ont appelé par exemple eu métissage en les peuples, à ce que tout le monde viennent dans un seul pays. C’étaient même de grands racistes, pour Engels internationaliste, un juif polonais(qu’il considérait comme "la race la plus crasseuse de toute)en vertu de son jargon, de son origine ne pouvait pas être apparenté à un allemand(dans la nouvelle gazette Rhénane du 29 avril 1849).


Maintenant il est clair que mélenchon est aussi un souverainiste en carton.


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