maQiavel maQiavel 18 octobre 2018 16:53

@totof

L’histoire n’est pas écrite à l’avance mais elle ne va pas dans tous les sens non plus. Il existe une dialectique entre contrainte et liberté.

Pour l’expliquer , on donne souvent l’image d’une infrastructure routière qui est un cadre contraint pour les véhicules qui les empruntes puisque la route impose les conditions de déplacement du véhicule et son trajet. Mais ce cadre contraignant ne permet pas de déduire à l’avance et avec une précision absolue la marque du véhicule , sa vitesse , sa direction ,  ses interactions avec les autres véhicules et tout une série de paramètres qui dépendent de la volonté du conducteur. Autrement dit , l’ensembles des mouvements du véhicule ne sont pas écrits à l’avance mais ce véhicule ne peut pas faire n’importe quoi non plus sur cette route.  Pour donner un autre exemple , on ne peut pas déduire  avec une précision d’architecte ce que sera la futur mais en fonction des conditions dans lesquelles on se trouve , on peut tout de même déduire certaines choses : je suis en ce moment sur le continent européen , sachant cela ,  ce n’est pas une folie de déduire que dans les 30 prochaines minutes , je ne me retrouverai pas physiquement en Australie , du fait de la contrainte géographique et des limites des technologies de transport.

 Il en est de même pour les évènements historiques.  Il existe plusieurs types de déterminations qui les orientent ( déterminations historiques , culturelles , socioéconomiques , institutionnelles , géopolitiques , technologiques  etc) mais les contraintes qu’elles créent ne sont pas absolues ( raison pour laquelle l’histoire n’est pas écrite à l’avance ) , les acteurs gardent une intervalle de liberté dans ce cadre partiellement contraint et en fonction de leurs choix et de leur volonté , le cours des événements peut être différent. Mais cela n’enlève rien au fait qu’il existe des similitudes historiques et des dynamiques communes  qui sont induites par les mêmes contraintes.

Pour ce qui est des révolutions , tout ce que je dis , c’est que justement il existe des similitudes historiques , de l’antiquité à nos jours , c’est que donc , malgré les différentes sociétés dans laquelle elles ont lieu , elles ont quelque chose de commun. Si elles ont quelque chose de commun , ça veut dire qu’en faisant une révolution , il y’a de fortes chances qu’on retrouve de nouveau ce quelque chose de commun. Et c’est ce quelque chose de commun que je n’aime pas.

Sinon , je pense que vous confondez Etat et celui qui exerce sa souveraineté sur l’Etat, l’Etat en lui-même n’est pas intérieur ou extérieur à la société , c’est une structure politico -administrative. Par contre la souveraineté peut être détenue à l’intérieur de la société ( soit aux mains d’une élite , soit aux mains des citoyens comme ce fut le cas à Athènes ) mais elle peut aussi être extérieure ( c’est-à-dire exercée par une entité étrangère à la communauté politique  ). 

Pour ce qui est du régime démocratique, j’avais écrit un article ou j’expliquais qu’il n’est pas réalisable de nos jours.




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